Le Marché public de Magog de retour à la plage des Cantons
PRODUITS LOCAUX. Après avoir exprimé son souhait de déménager dans le secteur de la pointe Cabana, le Marché public de Magog restera finalement à la plage des Cantons pour la saison à venir, qui prendra son envol le 19 mai prochain.
Arrivée en poste en septembre dernier, la nouvelle gestionnaire du marché, Marie-Pierre Baril, confirme que des discussions à ce sujet se sont déroulées avec la Ville de Magog au cours des derniers mois, sans toutefois aboutir à une quelconque décision.
Rappelons que l’an dernier, l’organisation avait manifesté le souhait que la Municipalité investisse dans des installations permanentes sur le terrain vacant situé le long de la rue Cabana, plus précisément où se trouvait auparavant l’Accro-Parc du Cirque des Étoiles. «On rêve encore d’avoir un terrain et des installations adaptés à nos besoins, autant pour le confort des exposants que l’expérience pour la clientèle. Lors de chaque marché, il faut monter et démonter tous les kiosques, ce qui nécessite du temps et des bénévoles. Et ultimement, le matériel qui est assez dispendieux finit par s’user. Alors, on se dit tant qu’à investir dans quelque chose de temporaire, pourquoi ne pas mettre cet argent dans des installations durables qui pourraient servir à nous, mais aussi à toute la communauté pour d’autres activités et événements», est d’avis Marie-Pierre Baril.
Au moment d’écrire ces lignes, la programmation entourant cette nouvelle saison demeurait à être finalisée. Mais Mme Baril assure qu’elle mettra tout en oeuvre pour offrir un marché des plus agréables et dynamiques. «Notre vision est vraiment de poser des gestes concrets pour s’intégrer davantage dans la communauté. Les marchés sont l’un des rares troisièmes lieux qui existent encore, où les gens se rassemblent, s’amusent et partagent un beau moment. Et en plus, à Magog, c’est le dimanche, alors c’est un peu comme une grande messe!»
Animer le marché avec des activités pour les enfants et de la musique, avoir des journées thématiques et même, peut-être, tenir des éditions spéciales en soirée font partie des nombreuses idées qui sont actuellement sur la table.
Soutenir les producteurs en ces temps difficiles
Mais au-delà du volet animation, la gestionnaire rappelle que la raison d’être des marchés publics est d’encourager les producteurs locaux, surtout en cette période particulièrement difficile pour plusieurs d’entre eux. «Les temps sont durs pour nos producteurs et les petites entreprises agricoles et on le ressent. Des exposants qui étaient là par le passé ne reviendront pas cette année. Certains ont choisi de tout arrêter en prenant leur retraite, d’autres se retrouvent à la faillite ou encore en manque de main d’oeuvre. C’est vraiment préoccupant. Plus que jamais, l’alimentation locale a besoin d’être soutenue et de faire ses achats dans un marché, comme le nôtre, est un geste concret en ce sens», soutient Marie-Pierre Baril.
Cette dernière rappelle que d’acheter ses produits directement d’un producteur local est non seulement un gage de qualité, mais c’est aussi une façon de s’assurer que son argent va dans les bonnes poches. «Lorsqu’on achète un produit dans un supermarché, c’est l’épicier qui prend la plus grande marge de profit. C’est un non sens quand on sait qu’actuellement, plusieurs producteurs locaux souffrent et peinent à faire leurs frais. Et en plus, bien souvent, les prix sont très similaires à ceux que l’on retrouve en épicerie.»
En 2023, ce sont environ 17 000 visiteurs qui ont participé au Marché public de Magog, générant ainsi pour plus de 400 000 $ en vente.