Le compte de taxes des Magogois se précisera le 2 décembre
TAXATION. Avec une récente hausse moyenne de 46% de la valeur foncière de leur propriété, les propriétaires magogois auront une idée plus précise de leur prochain compte de taxes dès le dépôt du budget de la Ville de Magog, le 2 décembre prochain.
C’est à cette occasion que les élus dévoileront le taux de taxation. Il sera diminué afin d’atténuer son impact sur la charge fiscale des contribuables.
La mairesse Nathalie Pelletier précise qu’une évaluation foncière à la hausse de 46% en moyenne n’équivaut pas systématiquement à une augmentation similaire. Selon elle, les propriétaires qui auront des variations de valeur de maison supérieures à la moyenne verront des comptes de taxes plus élevés.
«À l’inverse, les hausses de taxes seront plus raisonnables pour ceux ayant une augmentation foncière d’environ 46%, tandis que les autres sous cette moyenne auront de bonnes chances de profiter d’une charge fiscale réduite», détaille Mme Pelletier.
«Fixer le taux de taxation, qui représente la base du calcul des comptes de taxes, est un exercice compliqué, affirme-t-elle. Il faut tenir compte de plusieurs facteurs, comme le maintien de la qualité des services municipaux, l’entretien des infrastructures et le respect de la capacité de payer des citoyens.»
La première magistrate refuse de préciser la prochaine hausse moyenne de taxes pour l’ensemble de la municipalité. Sous son règne depuis trois ans, les augmentations ont été entre 2% et 3% en 2022, de 3,9% en 2023, de 4,4% en 2024.
Ces hausses contrastent avec ses objectifs préélectoraux, en 2021, lorsqu’elle visait des variations de taxes sous les 2% par année pendant son mandat. «C’est l’un des rares engagements non réalisés, dit-elle. J’assume pleinement mes précédents propos, car j’aurais mis la Ville dans le pétrin en insistant sur le respect d’un engagement électoral. Je me basais aussi sur la moyenne de 2% pendant mes 12 années à titre de conseillère municipale. »
Elle précise que Nathalie Bélanger son adversaire à la mairie en 2021, visait également sous les 2% si elle était élue.
Mme Pelletier ajoute que plusieurs municipalités québécoises ont également dû changer leur fusil d’épaule depuis quelques années, en raison de la pandémie, de l’inflation galopante et des coûts de construction à la hausse. «C’était impossible de rester sous les 2%, et j’ai le courage politique de le dire publiquement», clame-t-elle.