Le Comité de vigie santé services sociaux Memphrémagog se dote d’une coprésidence
SANTÉ. En plus de Jean-Guy Gingras, le Comité de vigie santé services sociaux Memphrémagog (CVSSSM) ajoute Michel Bissonnette à la présidence de cette organisation.
Il assumera cette fonction à compter du 1er janvier, et ce, à l’aube d’une réforme majeure du système québécois de santé et de services sociaux. M. Bissonnette conservera la présidence de l’Association québécoise des droits des retraités (AQDR) de Memphrémagog.
«Cette coprésidence, souligne M. Gingras, me permettra de me concentrer davantage sur le dossier des soins à domicile, un sujet qui me préoccupe au plus haut point.» Il apprécie aussi le fait que M. Bissonnette connaît bien le système de santé de la province et la situation qui prévaut dans la région memphrémagogoise.
Pour sa part, M. Bissonnette estime que la réforme du système de santé qui se profile nécessitera une vigilance accrue de la part du CVSSSM. «Le projet de loi 15 éliminera complètement les structures administratives en place et créera une agence centrale qui déploiera des succursales en région», s’inquiète-t-il.
Michel Bissonnette prône la prudence, car il observe un réseau qui est «sous haute pression». Il explique cette situation par des besoins croissants en soins et services d’une population vieillissante, par la rareté de la main-d’oeuvre et par des difficultés organisationnelles.
«Le rôle du Comité de vigie prend tout son sens, car les conséquences de la réforme sont imprévisibles pour nous comme pour les générations qui nous suivent, prévient-il. Notre région doit défendre l’accès aux soins et aux services dont nous avons besoin pour nous épanouir.»
Par ailleurs, le CVSSSM voit d’un bon oeil le retour d’une gouvernance locale au sein de l’hôpital magogois. Il émet néanmoins quelques bémols. «Ce pas vers une gestion plus localisée devra être défendu, ajoute M. Gingras. La présence du CVSSSM sera plus que jamais nécessaire avec la mise en place de l’agence de santé qui ne prévoit aucun mécanisme de consultation ou de reddition de compte avec les populations locales. Il faudra que les services psychosociaux profitent également d’un tel mécanisme.»