La piste cyclable de la rue Saint-Luc dérange les retraités du Renaissance

TRANSPORTS. La nouvelle piste cyclable de la rue Saint-Luc, à Magog, indispose les personnes retraitées qui habitent la résidence Le Renaissance. 

Une majorité d’entre eux, soit 85 des 110 locataires, ont apposé leur signature sur une pétition qui a été récemment déposée au cabinet de la mairie de Magog. Épaulés par leur directrice Sabrina Montour, ils estiment que cet aménagement compromet leur propre sécurité et celle de leurs visiteurs.

Selon eux, la piste cyclable a supprimé presque tous les espaces de stationnement de la rue Saint-Luc, ne laissant que quelques cases en bordure du Renaissance. «La piste passe directement devant l’entrée principale de la résidence, ce qui présente un danger immédiat pour les résidents, notamment les personnes à mobilité réduite, les piétons âgés et ceux utilisant des aides à la marche», lit-on sur la pétition.

Les signataires jugent «inadaptée» la conception de cet aménagement pourtant destiné à la sécurité des cyclistes et des élèves se rendant à l’école. Après quelques semaines d’observation, ils y constatent une séparation insuffisante entre les gens en bicyclette, les piétons et les voitures. «Ça augmente plutôt les risques d’accident et les emportiérages», affirme la directrice Sabrina Montour.

Cette dernière constate aussi des problèmes de sécurité aux présences des véhicules ambulanciers et adaptés, ainsi que pendant la livraison des médicaments en voiture.

La directrice encourage les résidents à utiliser la porte arrière du bâtiment. Certains visiteurs ne s’arrêtent cependant plus pour voir leur proche lorsque les quelques cases réservées sont prises. Il n’y a plus d’espace pour les visiteurs dans le stationnement arrière et certains automobilistes estiment la rue Saint-Jean-Bosco trop éloignée pour s’y garer. «On comptait auparavant sur le stationnement de l’église, mais la paroisse nous refuse l’accès depuis quelque  temps», poursuit Mme. Montour.

Les signataires réclament de réévaluer la conception de la piste, de l’éloigner de l’entrée principale de la résidence et de faire un corridor cyclable à deux sens du côté Est de la rue Saint-Luc.

Pour sa part, la mairesse Nathalie Pelletier ouvre la porte pour corriger de possibles irritants. Elle cite l’exemple de la mise en place d’un débarcadère de 10 ou 15 minutes pour faciliter la livraison de médicament ou le déplacement des personnes à mobilité réduite.

Elle prévient cependant que la piste cyclable demeurera en place pour favoriser la mobilité durable et le déplacement des enfants entre leur domicile et l’école. «On s’attendait à créer quelques remous, car ce type d’aménagement provoque des changements d’habitudes», termine Mme Pelletier.