La fermeture de la SAAQ suscite du mécontentement à Magog

SERVICE PUBLIC. La fermeture du point de services local de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) a rebondi jusqu’au conseil municipal de Magog, le 16 décembre dernier.

Le citoyen Jacques Lamontagne a recommandé aux élus magogois de faire pression pour renverser la vapeur, même si le bureau des Galeries Orford est fermé depuis le 13 décembre dernier. À ses yeux, la disparition de ce service public est inadmissible. Il juge cette décision illogique, car des plus petites villes comme Cookshire, Coaticook et Waterloo conservent pourtant leur comptoir de la SAAQ.

Lise Messier digère mal cette fermeture, surtout que la SAAQ dirige maintenant les Magogois vers les points de services de Sherbrooke et Waterloo, ou vers des services en ligne. «C’est trop loin ou trop compliqué pour de nombreuses personnes», déplore-t-elle.

Le conseiller municipal Bertrand Bilodeau ne comprend pas les arguments de baisse d’achalandage de 24 % et de non-rentabilité, lorsque «ça semblait toujours plein» à l’adresse magogoise.

La mairesse Nathalie Pelletier affirme avoir été surprise par cette décision relevant du gouvernement du Québec. «On avait entendu parler en octobre que le mandataire local de la SAAQ, la Chambre de commerce Memphrémagog, accumulait des pertes financières, dit-elle. On n’avait cependant pas de locaux à offrir, et nous étions loin de nous attendre à une fermeture aussi rapide.»

«C’est dommage de perdre un important service public comme celui de la SAAQ, mais cette décision ne relève pas de la Ville. Ne blâmons pas non plus la Chambre de commerce qui a perdu de l’argent dans cette aventure. C’est plutôt la SAAQ qui semble avoir mis peu d’effort pour trouver des options autres qu’une fermeture.»

Rappelons que la SAAQ a annoncé la disparition du bureau magogois, le 6 décembre dernier, en raison d’une décroissance de sa clientèle de 24% depuis 2017. Sept points de services de la SAAQ ont fermé leurs portes au Québec depuis quelques mois, comme à Trois-Rivières, LaSalle et Rawdon.

Quant au député d’Orford, Gilles Bélanger, il aurait préféré que la fermeture s’effectue progressivement plutôt que soudainement, le temps que les gens s’adaptent. «Le modèle d’affaires avec un mandataire n’était peut-être pas adéquat, affirme-t-il. Je comprends que la rentabilité n’était plus au rendez-vous pour la Chambre de commerce, qui a déjà profité d’importants revenus par le passé en gérant ce point de services.»

M. Bélanger encourage la clientèle à utiliser les services en ligne, «qui sont beaucoup plus efficaces que les balbutiements de la plateforme SAAQclic.