Gilles Bélanger, toujours passionné et prêt à se défendre
POLITIQUE. Même s’il a passé une bonne partie de la pause parlementaire du temps des Fêtes pour travailler sur son dossier national de la connectivité, le député d’Orford, Gilles Bélanger, assure avoir bien recharger ses batteries pour entreprendre cette nouvelle année, qui s’annonce des plus mouvementées.
Pour ce mandat spécifique qui lui a été confié par son chef de la Coalition Avenir Québec, Gilles Bélanger explique que le grand défi est d’offrir la mobilité cellulaire partout au Québec, notamment dans les zones plus éloignées et moins densément peuplées. « On ne peut pas couvrir tout le territoire avec des tours, car ce n’est pas rentable pour les entreprises de télécommunications. Il faut donc trouver un équilibre avec une combinaison d’infrastructures terrestres et satellitaires. Mais avec ce qui se passe actuellement aux États-Unis, c’est certain que je regarde des scénarios plus souverains pour y arriver. »
Dans ses fonctions d’élus, Gilles Bélanger estime consacrer environ 60% de son horaire pour ces dossiers d’envergure provinciale, et le reste de son temps à des enjeux de circonscription avec l’aide de son équipe « locale ». Parmi ses priorités dans la région, il y a l’agrandissement du parc national du Mont-Orford, le dossier Coventry, l’ajout d’hébergement abordable, le soutien aux banques alimentaires ainsi que le transport collectif.
En ce qui concerne l’Aréna Memphrémagog, le politicien soutient avoir tout fait en son pouvoir pour que ce projet voit le jour. « On a trouvé le financement et j’ai même ajouté de l’argent en cours de route lorsqu’on nous l’a demandé. Je sais qu’il y a du travail qui se fait et j’ai confiance en l’équipe en place. Mais en étant un impatient de nature, je commence à l’être pour ce dossier. Je ne veux pas mettre de pression et m’ingérer, mais j’aurais préféré que ça bouge plus vite. »
Garder la tête froide face aux menaces de Trump
Concernant l’arrivée du nouveau président américain, Donald Trump, et des impacts potentiels sur le Canada, Gilles Bélanger est d’avis qu’il faut éviter d’appuyer sur le bouton « panique » face aux différentes menaces qui planent sur le pays.
Il prône plutôt une réaction « réfléchie » en temps opportun, tout en profitant de ce contexte particulier pour revoir nos façons de faire. « J’ai travaillé dix ans aux États-Unis et ce que fait Donald Trump, c’est le style typique des hommes d’affaires de New York. Ils créent le chaos pour déstabiliser leurs adversaires pour qu’ils baissent leur garde avant même de commencer à négocier. C’est un peu comme envoyer un huissier chez une personne, avec une mise en demeure, sans lui avoir parlé. Ainsi, au lieu de réagir, il faut garder la tête froide, bien se préparer et attendre de voir ce qui va se passer. »
« En même temps, ce contexte politique est un peu comme un « reality check » sur nos façons de faire. Il faut acheter encore plus local, même si je le fais déjà beaucoup, améliorer notre offre de produits et services, revoir notre stratégie sur certaines filières que l’on protège et réduire les barrières tarifaires entre les provinces. Avant de se tourner vers les États-Unis, regardons ce qu’on peut faire au Québec, ensuite au Canada et même avec l’Europe. »
Un troisième mandat dans le viseur
Même si sa formation politique navigue face à un fort vent d’impopularité depuis déjà quelques mois, Gilles Bélanger demeure convaincu que le premier ministre, François Legault, est la meilleure personne à l’heure actuelle pour diriger le Québec, surtout avec les défis économiques qui se pointent à l’horizon.
« J’ai des amis dans toutes les formations politiques, mais la vérité est qu’avec tout ce qui se passe, le « timing » n’est pas vraiment terrible pour le Parti québécois. Pour les libéraux, ils ont du travail à faire pour se bâtir, d’autant plus que les gens n’ont pas la mémoire si courte. Et je ne dénigre pas Charles Milliard, qui a choisi la plus belle circonscription du Québec pour se présenter. Mais c’est un gars de Montréal qui vient d’arriver ici et de mon côté, je considère avoir très bien travaillé dans ma circonscription depuis 2018. »
S’il accepte de poursuivre son aventure en politique pour un troisième mandat, c’est parce que Gilles Bélanger se verra confier une autre « mission » d’envergure. Après celui de la connectivité qu’il compte bien accomplir d’ici le prochain scrutin, il se verrait bien opérer la transformation numérique de l’État, en implantant des infrastructures technologiques de pointe au sein même de l’appareil gouvernemental, mais également dans tous les grands secteurs comme la santé et l’éducation.
« Si j’échoue dans mon dossier de connectivité, c’est sûr que je vais me questionner à savoir si je continue ou si je retourne au privé. Mais je sais que je vais réussir. Chose certaine, je ne me mettrai jamais dans une position où je risquerais de me retrouver dans l’opposition. Si je me représente en 2026, c’est parce que nous gagnerons ces élections et que j’aurai un autre mandat économique encore plus important pour le Québec », conclut Gilles Bélanger.