CS Brooks revient hanter la Ville de Magog

ENVIRONNEMENT. Une entreprise inexistante depuis une quinzaine d’années a fait bondir les mauvaises créances de la Ville de Magog en 2024.

L’usine magogoise CS Brooks a fermé ses portes en 2008. Sa radiation d’office a été entérinée en 2010.

Les anciens problèmes financiers de cette entreprise de textile ont des conséquences aujourd’hui dans les coffres de la Municipalité. Ils gonflent d’ailleurs la somme des mauvaises créances à radier, qui ont totalisé 386 000 $ l’an dernier.

Cette perte plus importante que par les années antérieures s’explique par deux dossiers liés au terrain abritant l’ancienne usine de traitement des eaux usées de CS Brooks. 170 000 $ proviennent de taxes impayées. 120 000 $ ont aussi été nécessaires pour vider les bassins et traiter les boues. La Ville a payé cette facture, à l’époque, mais le remboursement a été impossible en raison de la faillite de CS Brooks.

Aux dires de la mairesse Nathalie Pelletier, les élus magogois ont ainsi procédé pour garantir une sécurité environnementale et pour protéger la population. 

Après la dissolution de CS Brooks, c’est le Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques qui a pris en charge l’administration de ce terrain situé au sud de la rivière Magog. Cette propriété abrite des bassins de décantation à deux pas de l’actuelle usine de traitement des eaux usées de la Ville de Magog.

Le ministère de l’Environnement n’a pas assumé les taxes, mais il a payé la décontamination des sols. La mairesse de Magog estime cette facture à plusieurs centaines de milliers de dollars. La mise à jour de ce dossier paverait la voie à une éventuelle transaction immobilière, selon Mme Pelletier.

« L’importance de ces sommes est relative, précise la première magistrate. Les taxes de cette période auraient été beaucoup moindres avec une dévaluation causée par un terrain contaminé, un détail significatif qui avait été exclu des calculs à l’époque. »

Quant aux mauvaises créances de 2024 de la Ville, une portion d’environ 83 000 $ s’explique par des factures d’électricité impayées depuis quelques années. Cette somme ressemble à celles des années précédentes. Magog abandonne ses recherches en raison de faillites personnelles ou d’anciens abonnés introuvables d’Hydro-Magog.