Bernard Garnier profite des joies de l’hiver à 85 ans
PLEIN AIR. Le sport et la santé n’ont pas d’âge pour le Magogois Bernard Garnier, qui pratique le ski de fond sur une base quasi quotidienne sur les pistes du parc national du Mont-Orford.
Cet homme de 85 ans représente un modèle et une source d’inspiration pour plusieurs fondeurs. On le salue, on le félicite et on lui fait des câlins. Humble, il ne se considère pas comme un sportif d’exception. » Les gens sont gentils en me disant que je suis en forme, plutôt que de me dire que suis vieux « , lance-t-il avec humour.
M. Garnier adore la nature et les activités physiques. Il s’estime chanceux d’être en santé et de ne prendre aucun médicament. » Je fais attention à la boisson et à ce que je mange, mais il me faut mes deux heures de sport par jour, car j’aime ça « , affirme-t-il.
Ce retraité particulièrement actif adhère à l’adage » Grouille, sinon tu rouilles « . M. Garnier invite les gens à bouger ou à simplement marcher aux deux jours, pas nécessairement faire des sorties de 15 à 20 km aussi régulièrement que lui. » Je suis chanceux, car mon médecin dit que j’ai le corps d’un homme de 68 ans, dit-il. Faut juste vouloir bouger « , résume-t-il.
Cette » légende vivante » est facilement reconnaissable sur les pistes. On l’aperçoit avec ses vêtements de plus de 30 ans qui font amplement l’affaire. L’habit ne fait pas le moine, comme on dit, mais il s’est payé la traite pour ses 75 ans avec de nouveaux skis!
VÉLO, RANDO, NATATION ET COMPOSTELLE
Outre son sport hivernal de prédilection, M. Garnier marche parfois en crampons dans les sentiers du parc ou nage à la piscine de La Ruche. En été, il enfourche son vélo, nage dans le lac Stukely ou sort en randonnée pédestre. Il a découvert la natation à l’âge de 75 ans.
Bernard Garnier ne voit pas ces réalisations sportives comme des prouesses ou des exploits. Plusieurs le contrediront en apprenant qu’il a déjà complété avec succès les 76 kilomètres de la Transjurassienne (France) en ski de fond.
Il cumule deux périples à Compostelle à son actif. À pied et avec un simple sac à dos, il a parcouru 900 km en 30 jours puis 1400 km en 50 jours. Il parle encore aujourd’hui de ces aventures avec beaucoup d’émotions, surtout en raison de l’accueil et de l’hospitalité des gens.
En solo, il a aussi traversé les monts Chic-Chocs, en Gaspésie. Cette randonnée pédestre a duré 10 jours. Il rêve aujourd’hui de sillonner en kayak la rivière Bonaventure, toujours en Gaspésie.
À 45 ans, il a complété le Marathon de Montréal en un peu plus de quatre heures. Il a également plusieurs demi-marathons et des 10 km dans les mollets.
En vélo, les sorties de 50 km l’emballent toujours. Plus jeune, jusqu’à ses 70 ans, il faisait le tour du lac Memphrémagog (120 km) en quatre heures. L’an dernier, il a parcouru une distance totale de 1500 km avec son premier vélo à assistance électrique.
» Je ne connais pas l’avenir, mais j’espère demeurer aussi actif le plus longtemps possible « , termine-t-il.
QUI EST BERNARD GARNIER?
- Natif de Bretagne, en France
- Il découvre les sports dans l’armée à l’âge de 19 ans
- Il débarque au Québec en 1962
- Il pratique de nombreux métiers au Canada avant de retourner en France
- Il revient au Québec pour fonder la boulangerie Kiri en 1972
- Il a vendu la boulangerie du secteur Rock Forest en 1995
- Lui et sa femme habitent Magog depuis 1995