Aux premières loges pour apercevoir un coyote et un naufrage… dans la même journée
LAC MAGOG. La vie au bord d’un plan d’eau n’est jamais banale, comme le constate depuis longtemps Sylvain Fontaine, qui est toujours aux premières loges pour assister à des événements hors du commun qui se déroulent au lac Magog.
Le 16 février dernier, en l’espace de quelques heures seulement, le Magogois du secteur Venise a aperçu un coyote qui circulait sur la surface glacée, avant d’être témoin du naufrage de deux VTT, tout juste devant sa résidence.
Dans les deux cas, chaque événement – photos à l’appui – a suscité une foule de réactions sur la page Facebook de celui qu’on surnomme le « gardien du lac ».
Son cliché de ce qu’on croit être un coyote, a notamment entraîné plus de 90 personnes dans une amicale course à l’identification. « Je suis toujours content quand quelqu’un « like » mes photos ou laisse un commentaire. Mais ça doit toujours se faire dans le respect, sans aucune critique. Dans le cas du coyote, si c’en est bien un, ce fut très amical comme débat et même humoristique », se réjouit-il.
« J’ai aussi mis une vidéo d’un cardinal rouge quelques minutes plus tard. Mais dans ce cas-ci, il n’y avait aucun doute possible sur l’identification du spécimen », ajoute-t-il en riant.
Sylvain Fontaine est un observateur de premier plan de tout ce qui se passe autour du lac Magog. (Photo Le Reflet du Lac – Archives/Patrick Trudeau)
De trop nombreux incidents
Lui-même utilisateur du plan d’eau et auteur de milliers d’images prises en toutes saisons, Sylvain Fontaine a été témoin de nombreux incidents comme celui de vendredi dernier, où des personnes s’aventurent dangereusement dans le secteur près de l’embouchure de la rivière Magog.
Il y a quatre ans (1er février 2020), c’est lui qui avait été le premier à sonner l’alarme lorsque cinq motoneiges s’étaient englouties de façon simultanée à une centaine de mètres de sa résidence.
Quelques années plus tôt, ce sont deux jeunes hommes, à bord d’une automobile, qui avaient trouvé refuge chez lui, après avoir été piégés par le faible couvert glacier.
« Chaque fois que je vois des lumières qui se déplacent sur le lac et qui s’en viennent en direction de chez moi, la tension monte. J’ai toujours peur que le pire arrive. J’essaie d’en parler le plus souvent possible et de véhiculer des messages de prévention. Mais je sais qu’il y aura toujours quelqu’un qui finira par se retrouver en mauvaise posture dans ce secteur », se désole-t-il.
La nature dans toute sa splendeur
Heureusement pour Sylvain Fontaine, les événements heureux au bord d’un lac sont beaucoup plus nombreux que les incidents fâcheux.
Observer un pygargue à l’affût, admirer des tortues qui se font bronzer ou voir accoster une famille de canards sur son terrain ne sont quelques-unes de tranches de vie qu’il partage quotidiennement avec ses 3000 amis Facebook.
« Quand on a construit ici en 1999, j’étais loin de me douter que j’aurais droit à des spectacles aussi variés. Voir les paysages se transformer sous nos yeux, ça n’a pas de prix. La nature nous offre régulièrement des moments de grande beauté. Il suffit de prendre le temps de les admirer », rappelle cet ex-enseignant à la retraite.