Daniel Paquette, l’homme de fer du football régional

LONGÉVITÉ. On a beaucoup fait état du record de victoires établi par l’entraîneur-chef du Rouge & Or de l’Université Laval, Glen Constantin, il y a quelques semaines. Mais plus près de nous, l’entraîneur des botteurs, Daniel Paquette, a lui aussi franchi une étape importante, le 22 octobre dernier, en participant à un 100e match comme membre du personnel des Gaiters de l’Université Bishop’s.

Si l’entraîneur d’origine magogoise fait rarement les manchettes, c’est parce qu’il est de nature discrète et que son rôle n’est pas toujours mis à l’avant-plan, en comparaison avec les coordonnateurs offensif et défensif, par exemple.

Mais depuis qu’il a décidé de se spécialiser dans l’enseignement avec les botteurs – il y a une quinzaine d’années – , il n’a jamais manqué de boulot. « J’en suis à ma 13e saison avec les Gaiters, mais ça fait aussi 12 ans que je travaille avec les Volontaires (Cégep de Sherbrooke) et les Cougars (Collège Champlain). Et j’ai également donné un coup de main cette année à des écoles secondaires comme La Ruche, le Triolet et la Frontalière », énumère l’homme de football.

Ayant appris son métier de façon autodidacte, Daniel Paquette a aidé à développer plusieurs dizaines de botteurs de tous les niveaux au fil des ans, dont son fils Mathieu, qui a connu une belle carrière aux niveaux collégial et universitaire et qui a lui-même été entraîneur avec McGill. « J’aime beaucoup travailler avec les kids et j’ai vraiment du plaisir à les aider dans leur apprentissage. Le jour où je ne m’amuserai plus, je prendrai tout bonnement ma retraite », explique-t-il avec son calme habituel.

Daniel Paquette a dirigé plusieurs botteurs chez les Gaiters au cours des 13 dernières années, dont son fils Mathieu. (Photo Archives – Andrew Dobrowolskyj/Bishop’s Athletics)

Enseignement outre-mer

Conscient de ne pas pouvoir être partout en même temps, l’entraîneur magogois utilise maintenant la technologie pour enseigner à certains athlètes. « J’entraîne actuellement un jeune (environ 18 ans) qui se trouve en France. Je lui fait parvenir des séances vidéo et je communique aussi avec lui en temps réel. Ça donne de bons résultats », estime-t-il.

Signe que son expertise est reconnue bien au-delà de l’Estrie, M. Paquette a même collaboré avec des équipes de la Ligue canadienne de football, participant trois fois au camp d’entraînement des Elks d’Edmonton (anciennement les Eskimos) et une fois à celui des Argonauts de Toronto.  

« Ma dernière présence chez les pros date de 2019. Par la suite, ça n’a pas fonctionné en raison de la pandémie. Mais j’aimerais bien y retourner une autre fois afin de boucler la boucle… et avant d’être trop vieux », lance en riant l’homme de 67 ans.