Les pompiers de Magog sauvent la vie d’un homme
La rapide intervention et surtout le courage des pompiers du Service de sécurité incendie de Magog a permis sans aucun doute de sauver la vie d’un homme, le 8 décembre dernier, lors d’un incendie sur la rue Champlain.
Les services d’urgence ont reçu des appels à 23 h 19 de résidants d’un immeuble de 16 logements à l’effet qu’un appartement situé au troisième et dernier étage était probablement la proie des flammes. Un bon samaritain a même tenté de jouer les héros en se rendant sur les lieux avec un extincteur, mais en vain. À l’arrivée des sapeurs, même s’il n’y avait aucun signe apparent de l’extérieur qu’un incendie faisait rage, tout laissait croire que le pire était à craindre alors que la voiture du locataire de l’appartement en question se trouvait dans le stationnement.
«Lorsqu’ils ont su que la vie d’une personne était possiblement en danger, l’officier en charge, le lieutenant Stéphane Bélanger, ainsi que le lieutenant Daniel Comeau n’ont pas hésité une seconde à intervenir, explique le directeur du Service de sécurité incendie, Luc Paré. Ils sont aussitôt entrés dans l’immeuble munis d’une caméra thermique.»
C’est d’ailleurs cet appareil détectant les différences de température que les deux sauveteurs ont pu déceler la silhouette d’un homme à l’intérieur du logement, malgré la présence d’une épaisse fumée. «L’individu dormait assis sur un divan. Il n’avait eu connaissance de rien, car l’avertisseur de fumée n’était malheureusement pas fonctionnel. On peut dire qu’il a eu un réveil assez brutal lorsqu’il a ouvert les yeux.»
Sachant que ce n’était qu’une question de secondes avant que l’homme trouve la mort, intoxiqué par la fumée, les deux pompiers l’ont transporté à l’extérieur sur le balcon de l’appartement. Avec l’aide d’une échelle, ils ont ensuite ramené l’individu au sol avant que les premiers répondants prennent le relais. «On peut dire que l’homme a été extrêmement chanceux. Avec un avertisseur de fumée, il se serait réveillé bien avant et aurait pu quitter les lieux dans le temps de le dire. C’est une preuve de plus qu’il est essentiel de non seulement avoir un avertisseur de fumée chez soi, mais de s’assurer également qu’il soit fonctionnel. Sinon, cela ne sert à rien et pourtant, cet appareil peut sauver des vies. On ne le dira jamais assez.»
Concernant le début d’incendie qui a été causé par un feu de cuisson, celui-ci a été maîtrisé assez rapidement après le sauvetage. Une mission accomplie qui rend évidemment très fier Luc Paré, qui se réjouit de pouvoir compter sur une équipe aussi dévouée. «Le métier de pompier, c’est de sauver la vie des gens en premier et les biens par la suite. Lorsqu’on est capable de faire les deux, c’est le scénario idéal. Ce que mon équipe a réalisé lors de cette opération est vraiment digne de mention.»
Le directeur a également tenu à souligner le travail des pompiers Alain Pouliot, Cédric Lapointe-Stewart, Dany Simoneau et Réal Labonté qui ont fait de cet acte de bravoure une réussite.