Le Magogois Samuel Bourque plaide coupable d’agressions sexuelles sur six victimes

JUSTICE. Le Magogois Samuel Bourque risque de passer les prochaines années derrière les barreaux alors qu’il a été reconnu et a plaidé coupable à une série de chefs d’accusation en lien avec des agressions sexuelles commises sur six femmes.

Enfermé depuis son arrestation par la Régie de police de Memphrémagog en avril 2020, Samuel Bourque est revenu en cour au palais de justice de Sherbrooke, le 5 janvier dernier. Le juge Claude Leblond, de la Cour du Québec, a alors reconnu Bourque coupable de deux chefs d’accusation.

L’agresseur a ensuite choisi de plaider coupable à plusieurs autres chefs d’accusation, dont quatre d’agressions sexuelles et quatre pour avoir administré une substance à une victime dans le but de commettre une infraction criminelle. Dans ce cas-ci, l’accusé droguait les victimes pour ensuite les agresser sexuellement. Bourque a aussi reconnu avoir filmé la victime à son insu dans des circonstances d’agressions sexuelles.

Des accusations de vol, fraude, bris d’ordonnance de remise en liberté et d’introduction par effraction s’ajoutent aussi au dossier du Magogois.

 

«UNE GRANDE VICTOIRE POUR LES VICTIMES»

La procureure de la Couronne au dossier, Me Laïla Belgharras, a qualifié ce dénouement de «grande victoire» pour les victimes, dont une était mineure au moment des faits. «Elles ont été très courageuses, car elles ont rendu des témoignages difficiles, affirme Me Belgharras. C’est un dossier très particulier, car étant donné que l’agresseur les droguait, elles n’avaient pas beaucoup de souvenirs des gestes causés. C’est par la preuve démontrée durant le procès et la reconnaissance de culpabilité de l’individu qu’elles ont compris et pris pleinement conscience de ce qu’elles ont vécu.»

L’avocate s’est faite très élogieuse à l’égard du travail réalisé par la Régie de police de Memphrémagog tout au long du processus. «Je pratique depuis huit ans dans des dossiers d’agressions sexuelles et je peux dire que les enquêteurs ont fait un travail extraordinaire. C’est vraiment grâce aux preuves recueillies et à la minutie de leur enquête que nous en sommes arrivés à ce résultat», souligne Me Belgharras.

«De plus, la façon dont les enquêteurs se sont impliqués dans cette affaire, c’est impressionnant, poursuit la procureure de la Couronne. Ils ont largement dépassé leurs obligations de policier en rencontrant souvent les victimes, en écoutant leurs déversements d’émotions et en allant même les porter à la Cour. Vraiment, sans eux, on ne serait pas là», conclut-elle.

Le dossier devrait revenir devant la justice le 14 avril prochain. D’ici là, Samuel Bourque sera rencontré par des agents de probation et des sexologues pour produire un rapport présentenciel. Un document qui aidera à orienter le juge sur la peine qu’il doit imposer.