Il manque de crédibilité pour expliquer ses 21 000 cigarettes illégales

JUSTICE. Un Coaticookois n’est pas parvenu à convaincre une juge que les 21 400 cigarettes de contrebande trouvées dans son véhicule étaient destinées à sa consommation personnelle et non pas au marché noir de la revente.

Lors d’une audience tenue en septembre dernier, l’homme a été invité à s’expliquer concernant une intervention survenue en juillet 2020 sur l’autoroute 10. Le conducteur, qui était accompagnée de sa conjointe, avait été intercepté par un policier qui avait remarqué d’abord un problème mécanique sur le véhicule.

Rapidement, l’attention de l’agent de la paix a été détournée par une odeur de tabac frais. Après avoir constaté la présence d’un paquet de contrebande dans la console centrale du véhicule, le policier a obtenu le consentement pour fouiller le coffre. Il a alors découvert deux caisses de carton et un sac de plastique – pour un total de 21 400 cigarettes – qui étaient recouverts par une couverture.

Devant la juge Tanya Larocque, de la chambre criminelle et pénale de la Cour du Québec, le défendeur n’a jamais contesté les faits. Il prétendait seulement que ces cigarettes étaient pour sa consommation personnelle et celle de sa conjointe. Il avait donc le fardeau de convaincre le magistrat en ce sens puisqu’au Québec, il est présumé selon la loi que tout tabac illégal transporté par une personne est destiné à la vente. 

Toutefois, le résident de Coaticook n’a pas été en mesure de présenter un témoignage crédible et fiable. Selon la juge, il s’est contredit dans ses propos et sa version ne concordait pas toujours avec celle de sa conjointe. 

Ses explications quant à l’utilisation de la couverture pour cacher le contenu dans le coffre ont aussi été qualifiées d’invraisembables par la juge Larocque. «Selon lui, il s’agit d’un réflexe de recouvrir les objets qu’il met dans son coffre d’auto avec une couverture. Il le fait même avec son épicerie comme «précaution pour être certain que de la poussière n’entre pas dans la valise», peut-on lire dans le jugement.

Même si la défense soulève en preuve l’absence d’une liste de clients et de liasses d’argent comptant lors de la fouille du véhicule, ce ne fut pas suffisant pour renverser la vapeur. Le Coaticookois a été reconnu coupable des infractions reprochées. 

Il devrait recevoir sa peine le 28 novembre au palais de justice de Sherbrooke.