Salon de l’environnement de La Ruche: chaque élève peut faire une différence

ÉDUCATION. Les élèves de l’école secondaire de La Ruche ont pu participer à un Salon de l’environnement mercredi dernier (26 avril), et ce à même les murs de leur établissement d’enseignement. Cette initiative du comité engagé de l’école avait pour objectif de sensibiliser les jeunes aux enjeux environnementaux qui les touchent de près ou de loin.

Cet événement a eu lieu au courant de la semaine verte, une activité annuelle où chaque jour les jeunes peuvent assister ou participer à des ateliers de conscientisation à l’environnement. Un dîner zéro déchet et une activité de nettoyage du terrain de l’école sont notamment à l’horaire pour le reste de la semaine.

Membre du comité engagé et enseignant en univers social, Mathieu Roy est d’avis qu’il y a beaucoup d’éducation à faire auprès des jeunes. « Les gens disent souvent qu’ils en entendent trop parler (de l’environnement). Je suis en désaccord. Quand je questionne les jeunes et les adultes sur les problématiques régionales et les solutions possibles, ils ne les connaissent pas. Il y a une bonne part de ça qui doit provenir de l’éducation », souligne-t-il.

Accompagné sur le comité par deux enseignantes dévouées, Caroline Leclerc et Julie Couture, M. Roy tente également de faire comprendre cette situation à ses élèves dans sa salle de classe. 

« Ce que je leur dis, c’est que lorsqu’ils vont sortir de mon cours, ils vont comprendre ces enjeux, affirme-t-il. Maintenant, la prochaine étape, c’est de passer à l’action. »

« On forme les citoyens de demain, ajoute Mme Leclerc. On tente de leur apprendre que chaque petit geste peut faire une grande différence. »

DES JEUNES DÉJÀ À LA TÂCHE

Parmi les kiosques se trouvaient des projets créés ou opérés par des élèves de l’école. C’est le cas du comité Produits d’hygiène féminine (PHF), une initiative de sept jeunes filles dévouées qui ont facilité l’accès gratuit à des produits menstruels à l’intérieur de l’école.

Également, des élèves en adaptation scolaire présentaient leurs ateliers de recyclage et de récupération. Ils s’occupent entre autres d’un atelier de textile et de récupération de pièces de vélos.

DES ACTEURS DU MILIEU IMPLIQUÉS

Plusieurs organismes et associations ont été invitées à présenter leur champ d’expertise par l’entremise d’activités interactives. Les élèves ont pu échanger avec les intervenants présents et étaient visiblement intéressés par ce qui se fait près de chez eux.

« Ils sont curieux, ils veulent en savoir plus, commente la coordonnatrice des services professionnels de la MRC de Memphrémagog, Mélanie Desautels. Ils me disent qu’ils veulent bien faire, mais ne savent pas comment s’y prendre », 

Ces intervenants se rejoignent sur un point de vue bien précis : informer les nouvelles générations rapidement permettra de créer des citoyens plus conscients de leurs décisions en matière d’environnement.

« Je pense qu’on a besoin d’adultes qui prennent des habitudes plus vertes, insiste la chargée de projet en mobilité durable au Conseil régional de l’environnement de l’Estrie, Kristell Savard. En semant des graines dans leurs têtes quand ils sont jeunes, on peut les pousser à envisager des alternatives plus écologiques, par exemple lorsque viendra le temps d’acheter une voiture. »

« Plus tu es conscientisé à l’école, plus tu peux faire une différence à la maison, renchérit Sabrina Barré, membre du conseil d’administration chez Magog Vert. Oui nos parents nous ont beaucoup appris, mais les jeunes peuvent eux aussi en apprendre à leurs parents. » Les membres du comité engagé espèrent poursuivre le projet de la semaine verte dans les années à venir. La dernière édition du Salon de l’environnement datait de 2018, notamment en raison de la pandémie.