L’opposition se lève pour contrer l’expansion d’une sablière sur le Chemin de Fitch Bay à Magog

RÈGLEMENT. Des voisins montent aux barricades pour s’opposer à l’agrandissement d’une gravière/sablière située sur le chemin de Fitch Bay, à Magog.

François Pelletier est l’initiateur d’une pétition qui circule sur le site change.org. 90 personnes avaient signé le document en date du 12 avril. Elles tentent de renverser la vapeur depuis que les élus magogois ont entrepris une démarche pour autoriser l’agrandissement de cette exploitation appartenant au Groupe Lapalme.

M. Pelletier veut convaincre la Ville de Magog de changer d’avis. Sinon, il mobilisera son groupe pour que la MRC de Memphrémagog refuse de modifier le schéma d’aménagement de cette zone pour y permettre l’extraction. Il participera aussi aux audiences de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) qui doit autoriser ou non l’usage autre qu’agricole des 3,6 hectares concernés par cette expansion.

«Je n’accepterai aucun compromis à ce sujet, car on ne veut plus de cette gravière/sablière qui nous empoisonne la vie depuis plus de 20 ans», insiste M. Pelletier.

Les voisins se plaignent aussi du fait que le conseil municipal et le Comité consultatif en urbanisme (CCU) prennent des décisions sans informer ou questionner les voisins directement concernés. «La Ville aurait appris que ce projet met en danger l’environnement et les terres agricoles de la région», se désole M. Pelletier.

«Nous sommes particulièrement préoccupés par les impacts environnementaux de cette exploitation, lit-on sur la pétition. Ces impacts incluent la pollution par le bruit excessif, la pollution de l’air par les poussières et résidus de transport, l’effet de bordure nocive et la dégradation du milieu forestier des propriétés, sans compter l’augmentation du trafic de camions lourds dans le secteur, qui amène aussi tous ces inconvénients.»

La pollution de l’eau préoccupe aussi les voisins, surtout qu’ils ont observé l’assèchement du ruisseau Campagna depuis le début des opérations de la gravière. La sédimentation et l’altération de la qualité de l’eau du ruisseau du Pont-Couvert seraient également un enjeu.

Cette expansion mettrait en péril un projet agrotouristique actuellement concocté par François Pelletier, qui souhaite miser sur la quiétude des lieux pour attirer de futurs visiteurs. «On abîmera encore plus notre paysage, d’autant plus que la carrière Sintra du chemin d’Ayer’s Cliff est déjà très visible», prévient-il.

M. Pelletier souhaite atteindre 500 signatures avant de remettre la pétition au député d’Orford, Gilles Bélanger, au préfet de la MRC de Memphrémagog, Jacques Demers, et à Me Stéphane Labrie, président de la CPTAQ.

La Ville de Magog a initié cette démarche pour garder active et à proximité une sablière/gravière qui existe depuis 1995 et qui arrivera en fin de vie d’ici deux ans.