Une année record aux Correspondances d’Eastman

FESTIVAL. Christian Bégin a senti qu’il devait «se mettre sur son 36» lorsqu’il a fait son entrée à Eastman, jeudi dernier, à l’ouverture des 17es Correspondances. «Le village s’est endimanché pour ce beau week-end», a constaté celui qui agissait comme porte-parole de ce rendez-vous culturel.

@R:Et il a eu raison de se montrer sous son meilleur jour, puisque la visite a été passablement nombreuse.

Malgré les sautes d’humeur de Dame nature, plus de 5000 personnes ont participé aux différentes activités de ce festival littéraire unique en province.

«Les billets vendus pour les activités payantes sont en hausse de près de 40 % par rapport à l’année précédente. C’est vraiment une année record», se réjouit le directeur général de l’événement, Raphaël Bédard-Chartrand.

«Pratiquement toutes les conférences ont fait salle comble et nos spectacles de fin de soirée ont aussi attiré de belles foules. On a même dû refuser des gens pour la dernière lecture mettant en vedette Christian Bégin», ajoute M. Bédard-Chartrand, avec un brin d’étonnement.

Désireux de faire une plus grande place aux jeunes, le comité organisateur avait misé pour la première fois sur une porte-parole jeunesse en Sonia Sarfati. L’expérience sera assurément reprise l’an prochain.

«Le nom de notre porte-parole jeunesse sera dévoilé d’ici quelques mois. Quant au porte-parole du volet régulier, le rôle a déjà été attribué à Bizz. Et le thème sera «Révoltes». Si tout se passe comme prévu, les 18es Correspondances devraient se dérouler du 6 au 9 août 2020», indique le directeur général de l’événement.

 

Un maire aux oiseaux

Ayant déjà avoué son scepticisme au départ des Correspondances en 2003, le maire d’Eastman, Yvon Laramée, est devenu, au fil des ans, l’un des plus grands partisans de ce festival. «Ça nous fait toujours un petit velours de voir autant de monde chez nous. Ce matin (jeudi dernier), j’ai rencontré des gens du Nouveau-Brunswick qui venaient ici pour la première fois. Pour la municipalité et les commerçants, ce sont des retombées importantes», reconnaît-il.

«Eastman profite maintenant d’une renommée littéraire grâce aux Correspondances et à une centaine de bénévoles. Les visiteurs découvrent ainsi un village de charme avec une image de poète», a lancé le premier magistrat, dans un élan oratoire qui en a surpris plus d’un.