Un laboratoire «unique au monde» au centre-ville de Magog

IMAGINATION. Un endroit tout sauf ordinaire vient d’ouvrir ses portes au centre-ville de Magog. Il s’agit d’une galerie d’art réinvitée qui se présente comme un laboratoire unique au monde.

Le projet «Live Art Business» est né de l’imagination de trois amis de longue date et originaires de l’Estrie, Pierre Doucet, Charles-André Langevin et l’artiste peintre surréaliste, Daniel Victor. Ils ont voulu créer un espace de création, d’échanges et d’innovation afin de briser les préjugés liés à l’art, notamment à l’élitisme qui y est rattaché. «Souvent, les gens n’osent pas entrer dans une galerie d’art parce qu’ils ne se sentent pas à l’aise ou parce que c’est trop cher, affirme M. Victor, qui utilise cet endroit comme studio d’artiste. Ici, on veut démocratiser l’art en intéressant les gens à la création. On veut même qu’ils participent. Les visiteurs viennent ici pour le plaisir de découvrir, tout simplement.»

Les responsables ont mis le paquet pour que les lieux suscitent des réactions. Plus de trois mois de travaux et quelques dizaines de milliers de dollars ont été nécessaires pour opérer cette métamorphose où la technologie est omniprésente. Il est possible, par exemple, de suivre à distance des performances artistiques grâce à des diffusions en direct sur le Web et sur des écrans en vitrine. Certains samedis soirs, on veut aussi dynamiser la vie nocturne du centre-ville par des prestations de «body painting». Un projet de réalité virtuelle est aussi dans les plans à court terme.

«Le but est d’émerveiller les gens, de les amener ailleurs, comme l’ont fait Moment Factory en rendant une forêt enchantée avec Foresta Lumina. On veut générer un effet wow, l’émerveillement, autant chez les enfants que les grands-parents», souhaite-t-il.

Ce désir de démocratiser l’art se traduit aussi par son accessibilité. Sur place, une boutique offre la possibilité de se procurer à la fois des œuvres originales, des croquis et des reproductions de qualité pour les petits budgets. Des cours d’initiation seront aussi offerts.

«Notre palette de prix est très large. On a des œuvres qui se vendent 25 000 $ et d’autres seulement 5 $. Il y en a pour tous les goûts et tous les portefeuilles. Dans son ensemble, c’est un concept unique au monde qui sera assurément imité. Au moins, on sera fier d’avoir été les premiers à le faire», conclut M. Victor, qui a déjà exposé dans plusieurs pays.