Première mondiale d’un opéra québécois: Stéphanie Pothier livrera le plus important rôle de sa carrière

CULTURE. La Magogoise d’origine, Stéphanie Pothier, se prépare à livrer le plus important rôle de sa carrière à Québec et à Montréal, dans les prochains jours.

Cette première mondiale est une coproduction de l’Opéra de Montréal, du Festival d’opéra de Québec et des Violons du Roy. Elle jouera le rôle-titre de cette oeuvre intitulée «Yourcenar – Une île de passion». 

Mme Pothier sera dans la peau de l’écrivaine Marguerite Yourcenar pendant deux heures sur scène, presque sans pause. Librement inspiré de la vie et de l’oeuvre de cette première femme élue à l’Académie française en 1980, l’opéra explore les moments marquants de sa vie, évoquant d’abord une relation avec sa compagne Grace Frick, puis une suivante avec Jerry Wilson.

«C’est pour moi un moment important dans l’évolution de ma carrière lyrique, explique la mezzo-soprano. Je suis très fébrile, mais prête à livrer la marchandise, même si j’ai passé quelques mois à mémoriser tous les textes. Je suis heureuse de cette belle opportunité artistique.»

Elle baigne dans cette oeuvre depuis un an. Elle a lu plusieurs de ses livres et écouté de multiples entrevues. Son défi s’amplifie en pensant qu’il s’agit d’une grande et célèbre écrivaine, «qui jouait avec de la littérature de haute voltige».

Marguerite Yourcenar est née à Bruxelles en 1903. Ses deux oeuvres principales sont «Mémoires d’Hadrien» (1951) et «L’Œuvre au noir» (1968), selon Mme Pothier. Elle est décédée aux États-Unis en 1987.

Cette création québécoise est signée par les librettistes Hélène Dorion et Marie-Claire Blais sur une musique d’Éric Champagne. La distribution comprend six solistes, un choeur de 12 voix et la vingtaine de musiciens des Violons du Roy.

L’opéra sera d’abord joué au Palais Montcalm de Québec, ce jeudi 28 juillet et samedi 30 juillet. Suivront des prestations les 4 et 6 août à la salle Pierre-Mercure à Montréal.