Peter MacLeod prêt à briser la glace au Vieux Clocher

L’humoriste Peter MacLeod brisera la glace de son nouveau «one man show» au Vieux Clocher de Magog avec une série de dix spectacles qui s’amorcera le 23 août prochain.

S’il dit ressentir une certaine fébrilité en reprenant la vie de tournée, Peter MacLeod assure qu’il ne pouvait espérer une meilleure salle pour le faire. Pour lui, le Vieux Clocher et son public sont habitués à des soirées plus imprévisibles, moins rodées au quart de tour. «Les spectateurs le savent quand ils viennent ici, raconte-t-il. Ça fait partie de l’ADN de cette salle qui sert de laboratoire pour les humoristes depuis tellement longtemps. On se sent à l’aise d’essayer de nouvelles choses et prendre plus de risques.»

Le premier soir sera particulièrement important puisque c’est à ce moment qu’il constatera s’il a suffisamment de matériel ou si, au contraire, il devra couper dans le gras. Il se souvient d’ailleurs, lors d’une précédente tournée, d’une soirée de première qui avait duré 3 h 15, sans entracte, alors qu’il pensait manquer de temps.

Dans son nouveau spectacle intitulé «Libre», Peter MacLeod expose sa vision de la liberté et le fait que les sociétés, dites libres, sont parfois celles où il y a le plus de restrictions. «C’est rendu qu’il y a des règlements partout et pour tout. Bientôt, va falloir mettre un casque dans notre voiture! J’en ris dans mon spectacle, mais à l’intérieur de moi, je trouve ça vraiment triste de voir que nous sommes de moins en moins libres», se désole-t-il.

Même si ce thème est d’actualité, il ne fait cependant aucune allusion avec le débat entourant la liberté d’expression découlant du conflit juridique entre Mike Ward et Jérémy Gabriel. Peter MacLeod soutient que la plupart de ses numéros étaient déjà écrits avant même l’éclatement de cette histoire, dans laquelle il ne s’est pas gêné pour émettre son opinion. «Plusieurs personnes pensent que je n’aime pas Mike et honnêtement, ce n’est vraiment pas le cas. Mon problème là-dedans, c’est juste qu’il se présente comme le porte-parole de la liberté d’expression et qu’il demande le soutien des autres humoristes. Pour moi, il l’a échappé et c’est à lui de l’assumer comme tout humoriste qui fait une erreur. Un moment donné, il aurait dû mettre un genou à terre et s’excuser au lieu de continuer à s’acharner sur un petit garçon qui n’a rien fait de mal», persiste-t-il.

Comme un grand frère

En s’arrêtant à Magog durant deux semaines, Peter MacLeod en profitera pour passer du temps avec celui qu’il considère comme un frère, Bernard Caza, le grand artisan du Vieux Clocher. Les deux hommes partagent d’ailleurs une passion commune, celle de l’aviation, même s’ils n’ont pas encore eu la chance de voler ensemble.

«À première vue, Bernard peut donner l’impression d’être quelqu’un de froid, avec son personnage d’homme d’affaires un peu grano portant des lunettes. Mais c’est un vrai pince-sans-rire avec un humour propre à lui. Et surtout, il sait exactement où il s’en va. Il a une connaissance incroyable du show-business et c’est toujours un privilège d’échanger avec lui.»