Orford Musique en quête d’une citation patrimoniale

CULTURE. Le site d’Orford Musique serait sur le point d’obtenir une citation patimoniale afin de préserver à perpétuité ce «joyaux estrien», tout en lui assurant sa pérennité.

Telle est l’observation du directeur général et artistique de cette institution culturelle, Wonny Song. Il mentionne que son organisation attend une réponse officielle pour bientôt de la part de Québec. «On souhaite mettre en valeur son architecture et son héritage culturel, ajoute-t-il. Il existe très peu d’emplacements semblables au pays, à l’exception des académies de musique de Banff et du Domaine Forget, dans Charlevoix.»

Le Canton d’Orford appuie cette démarche. Son plan d’urbanisme et de développement fait notamment mention que les «bâtiments d’Orford Musique constituent un cadre bâti présentant un niveau d’intérêt patrimonial plus élevé sur le territoire de la municipalité.»

Une étude réalisée par un consultant en patrimoine culturel au printemps dernier, la firme Bergeron Gagnon, «recommande fortement une citation de l’ensemble du site».

Cette propriété totalisant plus d’un million de mètres carrés compte sept bâtiments construits entre 1960 et 2004. Cinq d’entre eux furent conçus par Paul-Marie Côté, architecte réputé de la modernité. Les spécialistes consultés soulignent que ces édifices sont «marquants pour le patrimoine québécois de l’époque moderne».

M. Song cite l’exemple de la salle Gilles-Lefebvre, nommée en l’honneur du fondateur des Jeunesses musicales du Canada en 1949 et du Centre d’arts Orford en 1951, qui épouse la forme d’un piano. 

La direction d’Orford Musique croit que la présence d’une rare école de musique professionnelle, l’importance de son rôle de diffuseur de musique classique, le développement de talents et l’érection d’oeuvres d’art public rehaussent l’intérêt patrimonial du site.