Le Musée Colby-Curtis effectue un retour «dans le bon vieux temps»
CULTURE. La toute nouvelle exposition du Musée Colby-Curtis de Stanstead fera replonger les visiteurs «dans le bon vieux temps», grâce à des artefacts et à des récits de la vie quotidienne dans le comté de Stanstead, entre 1930 et 1970.
On revisite le passé tel qu’il était au siècle dernier. On écoute d’authentiques témoignages pour découvrir la vie dans les villages, villes et hameaux comme Applegrove, Marlington, Beebe et Tomifobia. On prend connaissance des récits oraux de 21 résidents de la région de Stanstead dans les trois pièces du musée transformées pour l’occasion.
La conservatrice associée et responsable de l’exposition, Vicky Chainey Gagnon, invite les visiteurs et les résidents à allumer les vieilles radios, à s’asseoir sur une chaise berçante en bois et d’écouter les témoignages. «On rentre dans leur quotidien de l’époque, résume-t-elle. Ces gens nous partagent leur mode de vie et leur environnement dont certains aspects sont aujourd’hui méconnus ou perdus.»
Elle cite l’exemple de Keith Baldwin, un homme de 99 ans qui vit actuellement à la résidence Wales Home, près de Richmond. Ce descendant de la 6e génération de cette famille pionnière depuis 1798 raconte notamment la fois où il est tombé sous la glace à l’âge de 3 ans. «La région doit beaucoup à cette famille sur le plan communautaire, industriel et économique, détaille-t-elle. Les Baldwin comptent aujourd’hui sur une huitième génération.»
Un autre récit raconte la construction de l’autoroute 55 en 1966 et 1967. Louise Curtis Peasley, qui habite toujours la région, livre un témoignage rappelant la perte de 217 acres de terres au profit de cette route moderne. «Cette voie a radicalement transformé la communauté, ajoute Mme Chainey Gagnon. Des fermiers ont perdu des champs, mais la population a profité d’une route plus rapide faisant aussi augmenter les interactions avec des villes voisines.»
L’exposition «Laissez-moi vous raconter : Récit informel de la vie dans le comté de Stanstead, 1920-1970» se poursuit jusqu’en mars 2023.
Un vent de renouveau
Cette exposition est le résultat d’un vent de renouveau amorcé par la direction du Musée pendant les deux années d’inactivité causée par la pandémie. Le conservateur en chef, Samuel Gaudreau-Lalande, est en poste depuis 2019. «L’équipe est prête à déployer nos services, projets et expositions au profit de nos visiteurs, se réjouit-il. On a retrouvé notre accréditation émise par le ministère de la Culture, ce qui nous permet d’obtenir un financement accru.»