Le décès de Jeannine Blais laisse un vide dans l’art naïf

Autant au Musée international d’art naïf de Magog qu’à la galerie d’art naïf portant le nom de Jeannine Blais à North Hatley, c’est le désarroi depuis le décès de l’artiste de 85 ans.

En deuil, la Galerie d’art naïf Jeannine Blais a réduit son horaire d’ouverture aux week-ends seulement pour tout le mois de mars. Il est évident que la mort de Mme Blais, survenue le 1er mars dernier, en a bouleversé plusieurs. Bien qu’elle se soit éteinte en douceur pendant son sommeil, la douleur de son départ affecte une large communauté d’arts visuels pour qui elle effectuait une promotion inlassable.

«Ça m’a donné un gros choc! Je suis dans mes émotions», confie Pierre Roy, président du Musée international d’art naïf de Magog (MIANM). C’est une sommité qui a aidé beaucoup d’organismes en Estrie.»

L’homme rappelle que la dame est également à l’origine de la création du Musée des beaux-arts de Sherbrooke. «On va lui rendre hommage avec notre exposition Coups de cœur de Jeannine Blais – Art naïf québécois, lance-t-il, indiquant que l’événement était déjà prévu du 23 mars au 2 juin, au MIANM. Elle y a collaboré. Elle n’aura pas eu le temps de voir l’expo. C’est une partie de sa collection d’artistes québécois.»

M. Roy se dit immensément reconnaissant envers celle qui a toujours encouragé les artistes de la région. «Elle était même venu voir notre exposition de Dragan, l’automne dernier», se souvient-t-il, ajoutant qu’il n’oubliera jamais son grand sourire.