Gérard Marinovich: Raconter sa vie et sa valse à quatre temps
LITTÉRATURE. Il a serré la main au général de Gaulle et celle de Mohamed Ali, a été voisin de Jacques Brel et a déjà servi les acteurs Jean-Paul Belmondo et Alain Delon. Les pilotes de Formule Un, Alain Prost et Ayrton Senna, figurent aussi sur sa prestigieuse liste de personnalités rencontrées au cours de sa vie.
Cet homme est Gérard Marinovich, un Eastmanois âgé de 77 ans. Ici, on le connaît comme ancien maire d’Eastman, ex-préfet de la MRC de Memphrémagog et bras droit de sa conjointe Jocelyna Dubuc au Spa Eastman.
Dans une autre vie méconnue du public, il a déjà été en contact avec de nombreuses personnalités, surtout lorsqu’il travaillait au restaurant familial situé sur la Côte d’Azur, en France, plus précisément à Roquebrune-Cap-Martin. À titre de barman, il a déjà servi d’autres gens célèbres comme Gino Vanelli, Juliette Gréco, Maria Callas et Enzo Ferrari.
« En demeurant à deux pas de Monaco, j’ai rencontré beaucoup de personnalités, raconte-t-il. J’ai fait du bénévolat au Grand Prix de Monaco et les membres de l’écurie McLaren mangeaient annuellement dans notre établissement. Plus jeune, j’ai même croisé les yeux de Grace Kelly, et ce fut mon premier coup de foudre. »
UN TITRE INSPIRÉ DE SON VOISIN JACQUES BREL
Il raconte ces rencontres uniques et sa vie fort remplie dans une série de livres intitulée «Une valse à quatre temps». Il s’inspire du titre d’une populaire chanson de son ancien voisin, Jacques Brel, «Une valse à mille temps». Les quatre temps équivalent à quatre étapes de sa vie et aux quatre tomes signés par l’auteur. Deux sont déjà imprimés. La rédaction du troisième livre est en cours.
M. Marinovich est né quelques kilomètres à peine de Monaco. Il y a passé plusieurs années avant de traverser l’Atlantique pour ne plus jamais revenir dans son patelin, à l’exception de ses vacances. Au début de la vingtaine, en 1971, il atterrit en pleine tempête de neige à Montréal pour aller travailler comme chargé de cours en Économie au campus universitaire de Rouyn, en Abitibi.
Il raconte de nombreuses péripéties pendant son séjour de 25 ans au pays de Richard Desjardins. Il prenait notamment l’avion pour donner des cours à Chibougamau. Il a vécu la fusion de Rouyn et de Noranda avant d’être élu conseiller municipal pendant trois mandats. Il a été directeur à la Ville et directeur général de l’hôpital de l’endroit.
Pendant son séjour dans la nordicité du Québec, il a notamment fait connaissance avec la verve coloré de Michel Chartrand, en plus de nouer des amitiés avec des futurs ministres, comme Rémy Trudel et François Gendron. Et c’est à Rouyn qu’il a rencontré le boxeur Mohamed Ali lors de son passage en Abitibi en 1983.
DES SOUVENIRS DE LA FONDERIE HORNE
De récents événements de l’actualité québécoise lui ont rappelé de bons souvenirs. La saga de la Fonderie Horne s’inspire presque d’un scénario passé. Pendant qu’il était conseiller municipal, il a collaboré à des études sur le taux de plomb dans le corps des gens qui habitaient près d’une entreprise qui était déjà connue pour polluer l’environnement. Des terrains ont été décontaminés. Lui et son ami directeur de la Santé publique ont créé un comité santé pour assurer un suivi. «On a eu de bons résultats et la compagnie avait même investi pour réduire ses émissions, témoigne-t-il. Aujourd’hui, j’ai l’impression que l’entreprise a perdu le contrôle.»
Ayant besoin de repos, il vient par la suite se ressourcer au Spa Eastman en 1996. Il y restera après avoir rencontré l’amour de sa vie et patronne de l’endroit, Jocelyna Dubuc. «C’est à cette époque que j’ai mis mes connaissances au profit de cette entreprise qui amorçait alors une croissance phénoménale», raconte-t-il.
Ses livres sont disponibles au Spa Eastman et sur le site web de la maison d’édition « Un Million de rêves », fondée par Jérémy Parent. Ils sont également en vente à la Librairie Appalaches de Sherbrooke et fort possiblement bientôt chez d’autres libraires.