Favoriser l’inclusion sociale par la culture
CULTURE. Pour une 5e année consécutive, le projet les Cultures du cœur en Estrie permettra à plusieurs centaines de personnes en difficultés sociales ou économiques de la région de faire gratuitement diverses sorties culturelles.
Cette initiative est née en France, il y a 16 ans. L’objectif; permettre à des gens vivant des difficultés économiques ou sociales de faire des sorties culturelles de tous genres, du cinéma aux concerts de musique, en passant par les pièces de théâtre, les visites aux musées et les spectacles de danse et d’humour.
Implantée en Estrie en 2011 par Moisson Estrie, l’organisme les Cultures du cœur a permis à plus de 2 600 personnes (adultes et enfants) de faire gratuitement quelque 6500 sorties culturelles.
Vu le succès et les effets positifs sur notre communauté, l’équipe derrière l’organisme les Cultures du cœur en Estrie a pris le pari d’implanter le projet dans deux autres régions du Québec.
«Les intervenants de toutes les MRC présentement travaillent avec Cultures du cœur pour la médiatisation culturelle. Notre ambition est que d’ici 2018, deux nouvelles régions du Québec accueillent les Cultures du cœur. Et les demandes ne manquent pas! De 2015 à 2017, notre objectif est de réunir 550 000 $, soit 180 000 $ par année. Cinquante pour cent de l’argent doit provenir de dons et de fondations, mais on espère aussi une entente entre différents ministères concernés par notre action», explique Carole Kipling, présidente des Cultures du cœur.
Cette année, l’organisme a fait appel à 12 ambassadeurs des Cultures du cœur, dont les coportes-paroles Richard Séguin et France Beaudoin. Pour M. Séguin, il s’agit d’une occasion de changer la vie des gens. «Chaque année dans mon village (Saint-Venant-de-Paquette), on organise un spectacle. Cette année, on a reçu Boucar Diouf. Juste avant de commencer le spectacle, on avait remarqué qu’il y avait six jeunes du village qui n’avaient pas de billet et qui rôdaient aux alentours. On leur a donc fait signe d’entrer. À la fin du spectacle, ils n’avaient plus le même regard. On ne sait jamais ce qu’un livre, un spectacle, une chanson, une pièce de théâtre, un poème ou une toile peut changer dans la vie des gens! Ce n’est pas et ce ne sera jamais dans les statistiques; tout ça se joue dans l’invisible!»
La mairesse de Magog, Vicki May Hamm, est l’une des 12 ambassadrices.