Deux autres romans pour un auteur d’Ayer’s Cliff
Hervé Gagnon est un auteur québécois prolifique natif du Saguenay demeurant aujourd’hui à Ayer’s Cliff. Par contre, les lieux et les époques qui l’inspirent sont tout autres.
En plus de ses talents de conteurs, l’auteur Hervé Gagnon met à profit avec brio ses études en muséologie ainsi qu’en histoire pour créer ses récits. Il a publié jusqu’à maintenant 17 romans jeunesse et 7 romans pour adultes, sans compter les manuels scolaires et les monographies. Ces ouvrages connaissent d’ailleurs un très bon succès en France. Mais aux environs des années 2000, rien de tout cela n’existait. Il commençait à découvrir le monde de l’écriture et rêvait que ses livres lui rapportent autant que son métier de muséologue. Quelques années plus tard, l’écriture a finalement pris le dessus, sans pour autant qu’il délaisse son métier de muséologue : «Je fais 1 ou 2 contrats par année, question de ne pas perdre la main, sinon je me consacre entièrement à l’écriture», raconte-t-il. Ce qui fait sa marque de commerce dans ses livres est la qualité du contexte historique. Pour y arriver, son processus d’écriture et de création est à la fois simple et complexe. Il lit beaucoup et accumule énormément d’information à propos des sujets qu’il traitera dans ses romans. Quand il commence à écrire, il a déjà lu une cinquantaine d’ouvrages avec lesquels il monte un long document de références et c’est à celui-ci qu’il se réfère si nécessaire. Il rédige environ dix pages par jour et est très rigoureux dans son travail, car la ponctualité de son travail est primordiale à ses yeux.
L’auteur des séries Le talisman de Nergal (2008-2009), Damné (2010-2011) et Vengeance (2013) a publié deux livres seulement au mois de septembre. L’un d’eux cible les jeunes et s’intitule 1000 écus d’or (Hurtubise). Il s’agit de l’histoire d’un jeune colon anglais capturé par des Sauvages et racheté par le gouverneur Claude de Ramezay de Montréal en 1706. Il travaillera comme domestique chez le gouverneur et entrera dans la quête des 1000 écus d’or cachés dans les fondations du château Ramezay. Ce roman est le troisième d’une série dédiée à trois périodes différentes à propos du château Ramezay, encore méconnu aujourd’hui. Ce bâtiment est d’ailleurs l’un des plus vieux de Montréal. En plus d’avoir été la résidence du gouverneur de Montréal, elle a même hébergé Benjamin Franklin. «Avec ces lectures, les jeunes peuvent se promener dans ce tout premier monument historique classé selon la loi des biens culturels du Québec. Ils peuvent ainsi se trouver à l’endroit d’origine où l’histoire s’est déroulée. Les enseignants aiment bien ça», remarque-t-il.
Quant au second roman paru en septembre, il se nomme Malefica – La voie du livre (Libre Expression) et saura plaire aux adultes qui aiment les thrillers historiques. Le récit met en scène une guérisseuse française en 1639 qui découvre qu’elle est l’héritière d’un grimoire qui se transmet de mère en fille depuis le 8e siècle. Celui-ci remettrait en doute la légitimité du roi de France Louis XIII. Elle est alors poursuivie entre autres par les mousquetaires du roi qui veulent lui reprendre son grimoire, car si cette révélation devait apparaître au grand jour, le roi serait en danger. Trois tomes paraitront pour arriver à savoir comment elle réussira à préserver son grimoire, à décoder son contenu et à découvrir ce vers quoi il mène en tentant de survivre à toute cette épopée. Comme dans tous les romans de M. Gagnon, l’intrigue et la solidité du récit priment. La suite au printemps 2014.
Jusqu’ici, le roman 1000 écus d’or a reçu un accueil favorable, tout comme pour Malefica dont les critiques sont chaleureuses. L’étape suivante pour M. Gagnon est de se trouver un agent qui lui ouvrira la voie à d’autres pays, donc à des traductions de ses livres. D’ici là, l’auteur ne chôme pas et a déjà une foule de projets en tête.