Des cinéastes s’inspirent de Vincent Lacroix et de Norbourg

CINÉMA. Orchestré par Vincent Lacroix il y a une quinzaine d’années, le scandale financier Norbourg pourrait être porté à l’écran grâce au réalisateur Maxime Giroux.

Le scénario de Simon Lavoie («Le torrent» et «La petite fille qui aimait trop les allumettes») est déjà écrit, mais les producteurs sont en attente de demandes de financement effectuées auprès de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) et Téléfilm Canada. «Nous espérons réaliser le tournage l’automne prochain, en prévision d’une sortie en cinéma d’ici deux ans», estime M. Giroux.

Ce dernier tient à signaler que le scénario s’intéresse davantage à l’histoire de Norbourg, plutôt qu’à celle du Magogois d’origine. «Lacroix est évidemment au cœur du plus grand scandale financier au Canada, mais je ne veux pas nécessairement un comédien qui va lui ressembler physiquement», informe M. Giroux.

Le réalisateur croit à la pertinence du film, car il s’agit d’un sujet qui demeure d’actualité encore aujourd’hui. Il rappelle que les victimes du scandale ressentent encore des répercussions, n’ayant pas recouvert tout leur argent ou ayant repoussé l’âge de la retraite. «Il faut rappeler que nous ne sommes jamais à l’abri d’une telle fraude», prévient Maxime Giroux.

Alexandre Landry («La chute de l’empire américain», «Cheval-Serpent») jouerait le rôle de Vincent Lacroix. Vincent-Guillaume Otis (District 31, Babine) incarnerait Éric Asselin, le bras droit du bandit à cravate.

Maxime Giroux, qui a également réalisé «Félix et Meira» et la «La Grande Noirceur», prévoit un budget de 4,5 M$.

Rappelons que le scandale de Norbourg représente une fraude de 130 M$, une somme détournée des portefeuilles de plus de 9200 épargnants au début des années 2000. Vincent Lacroix a obtenu sa libération conditionnelle en 2014, après avoir été condamné à 18 ans de prison en 2009. Il a donc purgé le tiers de sa peine avant d’être remis en liberté.