Annie-Élizabeth Girard a livré le combat de sa vie

Radieuse, souriante, éclatante! Les mots ne manquent pas pour décrire la vive personnalité d’Annie-Élizabeth Girard. Mais, qui aurait pu croire que cette avocate de 37 ans a livré le combat de sa vie face à un adversaire de taille, le cancer, il y a à peine dix ans?

Le diagnostic est tombé au début de l’année 1999. Annie-Élizabeth Girard apprend qu’elle a un cancer des ovaires. «Ça grossissait à l’intérieur de moi à vue d’œil, se rappelle-t-elle. Peu importe le nom que ça portait, ça faisait mal et ça faisait peur.»

Le plus difficile dans cette épreuve, soutient-elle, fut d’annoncer la triste nouvelle à ses parents. «Ç’a été une étape marquante. Je me souviens d’avoir dit à mon père "Aide-moi"», cite-t-elle, en essuyant une larme.

Les traitements en chimiothérapie ont débuté le lendemain de son anniversaire, en mai. «Dès l’instant où on m’a planté une aiguille dans le bras, je me suis dit que j’allais vaincre la maladie. Je ne savais pas en combien de rounds, mais chose certaine, je voulais mettre KO l’adversaire qui se trouvait devant moi. Quand la cloche sonnera la fin du combat, c’est moi qui aurai le bras levé en signe de victoire.»

Tout au long des mois de traitement, Annie-Élizabeth a pu s’appuyer sur ses proches. Elle soutient ne jamais avoir été seule. «Je remercie ceux qui m’ont accompagnée dans cette épreuve, en particulier mon conjoint Alain Lavoie. Souvent, leur simple présence me réconfortait.»

Au début de sa maladie, l’avocate ne savait pas quelles étaient les conséquences de ce type de cancer. «C’en est un top mortel, signifie-t-elle. Il n’y a pas beaucoup de femmes qui s’en sortent. De plus, on m’a diagnostiqué stérile. Les possibilités d’avoir un enfant étaient nulles, inexistantes. Mais quand on croit à la vie, sa vie, ça change tout», croit cette combattante née.

Quatre mois de traitements plus tard, Annie-Élizabeth vainc son cancer. Sa plus grande victoire: faire mentir les pronostics et donner naissance à deux enfants, Grégoire, sept ans, et Victoria, six ans.

Quand elle revient sur ces difficiles moments, Mme Girard préfère demeurer positive. «Quand j’y pense, il faut que ce soit à titre de victoire et pas comme un adversaire qui pourrait ressurgir et assombrir ma vie de nouveau», raconte-t-elle de façon optimiste.

Elle a accepté de livrer son témoignage afin de solliciter l’aide et l’appui des gens pour lutter contre cette terrible maladie qui brise tant de vies. Annie-Élizabeth est l’une des organisatrices du Relais pour la vie de Magog, qui amasse des fonds pour la Société canadienne du cancer. L’événement aura lieu le 19 juin prochain, à la pointe Merry.