Mazda CX-50 2023 essai à long-terme, 5e partie
Auto123 a mis à l’essai le Mazda CX-50 2023 à long-terme. Aujourd’hui, la 5e partie de 6, alors que nous faisons la connaissance de son habitacle.
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Après sa généalogie, sa famille immédiate, sa motorisation et son comportement, il est temps de s’attarder à l’intérieur du Mazda CX-50 2023.
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Le CX-50 est-il confortable ?
Rien à redire sur la position de conduite grâce à la colonne de direction inclinable et télescopique. Volant et sièges avant sont chauffants dans toutes les versions, tandis que la ventilation de la sellerie et le chauffage des places latérales arrière sont le privilège des modèles GT.
Autant j’ai apprécié le galbe et le soutien de mon trône, autant mon ami Gilles, chroniqueur automobile comme moi, ne tenait plus en place. Il n’arrêtait pas de se tortiller pour trouver une position confortable. Pourtant, nous sommes tous les deux construits sur ce qu’on appelle un « frame de chat ». Mystère.
La banquette 60/40 est ferme elle aussi mais accueillante, en grande partie grâce à son dégagement, ses ports USB et ses buses de chauffage.
Vous aimerez la sensation d’espace à bord. La largeur du véhicule (78 mm de plus que le CX-5) et l’élévation raisonnable du tableau de bord favorisent les formes horizontales qui concourent à cette impression de liberté. Le premier toit panoramique jamais proposé par Mazda ne nuit pas non plus à cet enchantement.
Quels sont les espaces de rangement du CX-50?
La console au plancher est importante quand un véhicule veut se rendre utilitaire. Celle du CX-50 prône la simplicité. Près du tableau de bord logent un plateau de rangement et deux porte-gobelets d’un diamètre bon pour autant de bouteilles d’eau. Dès qu’on exagère un peu, en empilant étui à lunettes, paquet de Kleenex et autres items, ceux-ci nuisent aux bouteilles ou finissent par glisser près du levier de la transmission ou sur le tapis de recharge sans fil du cellulaire.
L’accoudoir central à double couvercle, qui dissimule une boîte de rangement profonde et des ports USB, est beaucoup plus pratique. Ça devient rapidement un fourre-tout bordélique mais, au moins, les passagers n’en savent rien.
Le CX-50 a beau être le plus gros véhicule de sa catégorie, sa capacité de chargement ne surpasse pas celle de ses concurrents : 1 595 litres une fois les dossiers abaissés versus 1786 L pour un RAV-4 et 2 166 L pour le CR-V, le champion.
En fait, la profondeur et la largeur de la soute du CX-50 excèdent celles du Toyota et du Honda mais les rivaux profitent d’un plafond plus élevé. Un choix délibéré de Mazda qui tenait à faciliter l’utilisation des longerons de toit au moment d’y ficeler des joujoux (comme des kayaks) ou y monter une tente. Au moins le coffre du CX-50 offre-t-il un espace lisse. On range, on pousse et on extirpe avec grande facilité.
Comment décrire la finition intérieure du CX-50 ?
Depuis plusieurs années, le design de Mazda est appelé Kodo, ou « âme du mouvement ». Ce thème inclut le raffinement propre à la société japonaise. Le CX-50 y ajoute un élément de robustesse. Le défi des stylistes a été de créer un habitacle élégant mais qu’on ne craindra pas de salir lors d’une sortie en forêt grâce à des matériaux qui se nettoient facilement.
Le design nous rappelle d’ailleurs sans cesse l’appel de la Nature, comme le motif des sièges qui évoque les lacets d’une bottine de randonnée ! Le boudin du volant du GT Turbo est quant à lui tendu d’un cuir doux qui fait le bonheur des paumes.
Si ce n’est pas du cuir, c’est du similicuir noir ou de couleur « ocre cendrée » (GS-L). Si c’est du cuir, il est noir avec des piqûres fauve ou alors une magnifique teinte terracotta (terre cuite) sertie de piqûres orange. Mon CX-50 arborait cet habillage et, franchement, j’avais hâte de m’installer derrière le volant rien que pour le plaisir de retrouver ce décor. Il se mariait parfaitement avec la peinture extérieure « sable de zircon métallisé ». Une couleur, ais-je découvert, que les gars aiment mais moins les femmes.
Cet étalage de bon goût nous transporte finalement dans un univers haut de gamme. Je conduisais une Mazda mais j’avais l’impression d’habiter une Lexus.
Le Mazda CX-50 est-il sécuritaire ?
Le véhicule est bardé de plusieurs alertes, comme celle qui guette la somnolence du conducteur entre 85 km/h et 140 km/h (si vous avez besoin d’une alerte à 140 km/h, vous ne devriez pas conduire à 140 km/h…). Dès que le logiciel perçoit une conduite erratique, il projette une tasse de café sur l’écran. Le message est clair.
D’autres mises en garde surveillent les angles morts (mon préféré), le trafic transversal arrière ou une tendance à s’écarter des lignes blanches. Ces dispositifs de sécurité forment le système i-Activsense.
J’apprécie que le CX-50 décide lui-même quand vous avez besoin de vos hautes, puis diminue l’intensité des phares dès qu’il détecte l’approche d’un véhicule en sens inverse. Le Insurance Institute for Highway Safety a attribué la note Top Safety Pick + au CX-50. Sa seule fausse note concerne justement les phares qui sont adaptatifs seulement sur les modèles turbocompressés.
Comment vit-on avec les contrôles du Mazda CX-50 ?
Certains interrupteurs vont de soi, d’autres agacent. Par exemple, le volume de la sono se règle facilement à partir des basculeurs du volant ou du bouton sur la console au plancher. Mais pour changer la station de radio, il faut pousser la grosse molette vers la gauche, cliquer, trouver la syntonisation manuelle, cliquer encore, pour enfin voyager entre les postes. Pendant tout ce temps, on quitte la route des yeux. Trop compliqué, trop distrayant.
Un bouton du système de climatisation empêche de voir le témoin lumineux qui confirme la mise en marche du chauffe-volant (quelle belle invention malgré tout !).
Et puis, l’expérience tactile avec l’écran central s’avère partielle, c’est-à-dire qu’elle fonctionne avec Apple CarPlay et Android Auto mais cesse quand on utilise le système Mazda. Une étrange cohabitation. D’un autre côté, l’écran est positionné si loin de nous qu’il vaut sans doute mieux le laisser tranquille.
Bref, s’il y a un chapitre que Mazda doit s’empresser de réécrire, c’est bien celui qui concerne son système d’infodivertissement. Qui plus est, avec ses 10,25 po, l’écran central n’est ni petit, ni géant, mais il est fade. Le rendu de son contenu manque de punch.
Heureusement, à bord des modèles GT, la sono passe de 8 à 12 haut-parleurs et brandit fièrement le logo Bose. Ce système de son exécute du très bon boulot. Un essai gratuit de trois mois à SiriusXM vous convaincra – ou pas – de vous abonner pour de bon.
La vision 360 degrés, standard sur le GT Turbo, procure une vue à vol d’oiseau du véhicule qui permet de débusquer les obstacles avant qu’ils ne causent des dommages. Enfin, un bon mot à l’égard du système de reconnaissance des panneaux de signalisation : bien pratique pour vous aider à modérer vos transports.
Notre 6e et dernier volet conclura l’essai du Mazda CX-50.
Contenu original de auto123.