Zone d’innovation: Magog échappe la désignation et des millions en subventions

ÉCONOMIE. Les 690 millions d’investissements annoncés par le premier ministre François Legault à Sherbrooke, le 3 février dernier, ont fait souffler un léger vent de déception du côté de Magog.

La Ville de Magog avait également fait une demande pour obtenir la désignation d’une zone d’innovation, en janvier 2021. Les élus et leurs partenaires souhaitaient alors soutenir un projet de développement fondé sur l’industrie des élastomères (famille des caoutchoucs et des élastomères).

L’objectif consistait à développer une image de marque québécoise en matière d’innovation dans le créneau des élastomères. On visait des retombées significatives pour le développement économique de Magog, de la région de l’Estrie, du Québec et du Canada. Des subventions gouvernementales auraient permis de réaliser des investissements estimés à plusieurs millions de dollars. La première phase du projet était située dans le parc industriel de Magog.

Le gouvernement du Québec a plutôt désigné les deux premières zones d’innovation du Québec à l’est et à l’ouest de Magog, soit Sherbrooke quantique et Technum Québec (Bromont). Des investissements totalisant près de 700 millions de dollars d’ici les cinq prochaines années sont prévus pour réaliser des projets au cœur de ces zones d’innovation. Elles contribueront ainsi au développement d’une «économie québécoise plus forte, durable et prospère», aux dires de M. Legault.

Selon Québec, ces zones stimuleront des infrastructures technologiques des territoires, notamment par la mise en place à Bromont d’un ordinateur quantique d’IBM, le quatrième de l’entreprise hors États-Unis.

La mairesse de Magog, Nathalie Pelletier, est à la fois déçue pour Magog et heureuse pour la vaste région des Cantons-de-l’Est. «Nous n’avons pas été retenus, car plusieurs demandes étaient analysées, explique-t-elle. On ne pouvait pas non plus ajouter la centaine de millions de dollars en provenance du privé, qui étaient nécessaires pour remplir tous les critères de sélection. Nous espérons tout de même profiter de quelques retombées économiques.»

 

Les grands projets prévus à Magog étaient :

  • Fonder l’Institut de recherche des caoutchoucs et élastomères du Québec
  • Mettre en place des chaires d’innovation stratégiques conjointes avec le Cégep de Sherbrooke et l’Université de Sherbrooke
  • Créer un hub manufacturier innovant
  • Construire une gare intermodale