Véronique Lettre lance un nouveau livre sur le cannabis médicinal

SANTÉ. Après avoir écrit deux livres humoristiques sur le cancer, dont elle en est une survivante, Véronique Lettre lance son troisième ouvrage. Cette fois-ci, elle vulgarise un sujet plus que jamais d’actualité autour duquel il existe encore beaucoup de préjugés, soit le cannabis médicinal. Cette plante verte aux vertus thérapeutiques n’a plus de secret pour la femme d’affaires, qui dirige une clinique de cannabis médicinal à Magog. Étant elle-même une consommatrice régulière pour des raisons médicales, Véronique Lettre a décidé de partager ses connaissances à travers un livre intitulé «Le cannabis médicinal. Le connaître et l’utiliser». «Quand j’ai commencé à m’intéresser au cannabis pour soulager des douleurs liées à la chimiothérapie, toute l’information était en anglais, explique l’auteure. C’est là que j’ai réalisé que pour les personnes non bilingues, c’était très difficile de s’y retrouver. J’ai donc décidé d’écrire un ouvrage en français le plus accessible et le plus vulgarisé possible.» Plusieurs thèmes y sont abordés comme l’aspect technique de la plante, les types d’usage, les succès médicaux à travers le monde et les risques potentiels. Un chapitre est également consacré à la cuisine avec des recettes pour fabriquer, notamment, du beurre et de l’huile de cannabis. «Ce n’est pas un livre de recettes, mais je trouvais important de faire un clin d’œil puisque j’ai adapté plusieurs de mes recettes à la cuisine au cannabis, raconte la pâtissière de formation. Depuis peu, j’offre même un cours de cuisine en ligne via mon site Internet veroniquelettre.ca. Cuisiner le cannabis, ce n’est pas compliqué, mais ce n’est pas facile en même temps, car tout est une question de dosage.» Les défis de la légalisation Lorsque Mme Lettre et son conjoint Jean-Philippe Turgeon ont lancé leur clinique, le cannabis était encore considéré comme un produit illégal. Les patients qui désiraient être traités avec du «pot» devaient obligatoirement avoir une prescription d’un médecin. Depuis le 17 octobre dernier, cette réalité a changé. Comme l’explique la femme d’affaires, les patients ont maintenant le choix de s’automédicamenter, en se procurant leur substance directement à la Société québécoise du cannabis. «Chacun est libre de faire ce qu’il veut. Toutefois, l’avantage de passer par une clinique privée comme la nôtre, c’est d’avoir un suivi avec des professionnels de la santé. Le cannabis n’est pas fait pour tout le monde et pour certaines personnes, il y a même des contre-indications. C’est important de bien faire les choses pour éviter d’aggraver une situation qui est déjà, pour plusieurs de mes patients, très difficile», conclut l’ancienne propriétaire du café Atelier C. Comptant actuellement six médecins et trois infirmières, la clinique Nature Médic ouvrira très prochainement un nouveau point de service, à Roxton Pond. Cette expansion pourrait se poursuivre en 2019 au-delà même des Cantons-de-l’Est. Actuellement, 300 personnes s’y font traiter.