Usine d’épuration d’Omerville: un premier appel d’offres à l’automne?
EAUX USÉES. Lentement, mais sûrement, le dossier de l’usine d’épuration d’Omerville progresse à la Ville de Magog qui espère être en mesure d’aller en appel d’offres pour la réalisation des plans et devis, dès l’automne prochain.
Le directeur de l’environnement et de l’aménagement du territoire, Marco Prévost, explique que son objectif est de réaliser cette étape au début septembre pour éviter des retards liés à la tenue des prochaines élections municipales.
Cependant, il demeure prudent sur tout ce qui concerne les échéanciers. «C’est un dossier qui est à la base très complexe. De plus, il y a beaucoup d’intervenants au dossier, dont le ministère des Affaires municipales et celui de l’Environnement. Non seulement cela ralentit le processus, mais la Municipalité est à la merci de tout changement ou décision de dernière minute venant de plus haut.»
Cet optimisme prudent, Marco Prévost l’affiche également lorsqu’il est question des coûts. À ce jour, la Municipalité a obtenu une confirmation du gouvernement à savoir que le projet est admissible à une subvention. Toutefois, le montant est encore indéterminé puisqu’il dépendra du coût du projet. «C’est encore trop embryonnaire pour avancer des chiffres à cette étape-ci. Mais c’est certain que la hausse importante des coûts dans le milieu de la construction me préoccupe. C’est difficile de savoir comment cela va se traduire pour l’usine. On le saura davantage une fois que les plans et devis seront terminés et que les soumissions pour la construction seront déposées.»
Le scénario retenu par la Ville de Magog est de détourner les eaux usées d’Omerville jusqu’à son usine de la rue Hatley. Cette dernière sera alors mise à niveau et agrandie pour supporter ce nouveau volume.
Pas avant 2026
Toujours selon M. Prévost, il faut prévoir une fenêtre d’environ trois ans pour exécuter ces travaux majeurs. «Dans un scénario idéal, sans mauvaise surprise, on pense que la construction pourrait être terminée en 2026, estime-t-il sur ton prudent. Mais si, par exemple, on doit revoir le projet en raison de soumissions trop élevées ou d’autres impondérables hors de notre contrôle, cette date ne tient déjà plus la route.»
«La revitalisation du centre-ville était considérée comme le plus important chantier de l’histoire de Magog. Mais en termes de coûts et de complexité, on est ailleurs avec l’usine d’épuration», poursuit le directeur.
Rappelons qu’en plus d’un problème d’odeurs qui dérange le voisinage, la station d’épuration d’Omerville ne répond plus aux normes depuis plus de 15 ans. Une situation qui bloque toute demande de permis de construction dans le secteur, freinant ainsi son développement. On rappelle notamment qu’un agrandissement majeur au Domaine Parc Estrie, tout comme un projet domiciliaire de 250 portes dans le secteur des rues Lizotte et du Domaine, sont pris en otage en raison de cette situation.
Notons que lundi soir (19 avril), en assemblée publique, le conseil municipal a adopté un projet de règlement autorisant un emprunt de 6 M$ en lien avec ce projet.