Une photo intime et inspirante pour donner du courage aux femmes
TÉMOIGNAGE. Une femme d’affaires de Magog a posé un geste fort inspirant à l’occasion de la Journée internationale des femmes, en publiant sur les médias sociaux une photo d’elle-même, poitrine dénudée, témoignant de son récent combat contre le cancer du sein.
Isabelle Duranleau n’a pas trop réfléchi lorsqu’elle s’est décidée à publier ce cliché très personnel. On l’aperçoit, sourire à pleines dents, en montrant son plus récent tatouage situé sur son sein gauche, là où se trouvaient les cicatrices laissées par une chirurgie de l’ablation du sein. Une intervention qui remonte à juin 2020, peu de temps après avoir reçu le lourd diagnostic.
« J’ai subi une première opération en avril 2020. Mais vu qu’il restait encore des traces de cancer, j’ai subi une ablation du sein suivie d’une reconstruction afin de mettre toutes les chances de mon côté que tout ça soit derrière moi. Je n’ai pas eu à subir de chimiothérapie, alors c’était la meilleure chose à faire », partage celle qui est propriétaire de la Boutique Tribu.
Si elle choisit de le montrer, sans pudeur, un an et demi plus tard, c’est parce qu’Isabelle Duranleau devait attendre la guérison complète de ses cicatrices avant d’envisager de se faire tatouer. Ce moment tant attendu est finalement venu au cours des dernières semaines. « Depuis l’opération, je me sentais moins belle devant le miroir et je m’aimais moins. C’est quand même frappant quand on se regarde après une telle opération. Mais depuis le tatouage, je me sens bien dans ma peau », partage-t-elle.
Ce sentiment de liberté s’est d’ailleurs multiplié par mille depuis la publication de la photo, qui a suscité une vague d’amour et d’admiration sur Facebook. En plus des 3200 « J’aime », au-delà de 600 personnes ont pris le temps d’écrire un commentaire. « Et c’est sans compter les centaines de messages en privé. C’est vraiment fou!, lance l’entrepreneure. Et pour de vrai, ça me fait tellement du bien. J’ai hésité un peu avant de publier la photo, mais au final, je suis très contente de l’avoir fait. C’est comme un soulagement. Je sens maintenant que je peux être moi-même et enfin tourner la page sur ce chapitre de ma vie. »
En plus de lui avoir servi de thérapie, cette publication avait au départ un objectif bien précis, soutient Isabelle Duranleau, celui d’inspirer d’autres femmes et les encourager à se tenir debout. « Mon but avant tout était de donner du courage, de la confiance, de la paix intérieure et de l’amour à toutes les femmes qui en ont grandement besoin en ce moment. Je veux leur prouver que toutes les femmes peuvent être fortes et, quelle que soit l’épreuve ou la difficulté, c’est possible de passer au travers. Quoi qu’il nous arrive, il n’y a pas de honte à avoir et il faut apprendre à s’aimer, comme on est », conclut-elle.