Une fermeture de rue payante pour les commerçants du centre-ville de Magog?

RETOMBÉES.  L’ancien conseiller municipal, Robert Ranger, a initié une discussion intéressante à la dernière assemblée publique, en demandant à la Ville de Magog si la fermeture de la rue Principale Ouest lors de la Fête du Canada avait généré des retombées intéressantes pour les commerçants. 

Se disant un homme de finances, Robert Ranger voulait savoir si la Municipalité avait obtenu un son de cloche des gens d’affaires du centre-ville et si la fermeture de la rue avait réellement eu un impact sur leurs chiffres d’affaires. «Pour être allé voir l’exposition de voitures, je n’ai pas vu grand monde entrer dans les magasins. Je me demande si un événement comme celui-là, qui bloque la rue et qui engendre des inconvénients, rapporte à nos commerçants. Car le but n’est pas juste de faire le «party», a-t-il partagé aux élus. 

Le conseiller Samuel Côté, qui est aussi vice-président de la Corporation des événements de Magog, a fait savoir que son organisation veillera à obtenir ces réponses auprès des hommes et femmes d’affaires, notamment par l’entremise de sondages. 

Son collègue Bertrand Bilodeau a ajouté son grain de sel à la discussion. Selon lui, les commerçants ont leur part de responsabilité s’ils veulent tirer profit de ce type d’événements. «Notre devoir, comme Municipalité, c’est d’attirer le monde au centre-ville. Une fois que les gens sont sur la grande rue, c’est aux commerçants de les attirer dans leur commerce. À la Fête du Canada, certains ont fait des efforts, tandis que d’autres n’ont rien fait et c’est leur problème. Le conseil municipal ne fera pas rentrer le monde dans les commerces; c’est la job aux commerçants», a affirmé M. Bilodeau. 

La mairesse Nathalie Pelletier a rappelé, quant à elle, que ces grands rassemblements s’adressent aussi aux citoyens de Magog. Elle s’est d’ailleurs réjouie de l’importante participation et de tous les commentaires positifs venus jusqu’à ses oreilles. «Il faut être sensible à la réalité des commerçants et à leur gagne-pain lorsqu’on décide de fermer le centre-ville à la circulation automobile. En même temps, la rue Principale, c’est le coeur de la ville et elle appartient à tout le monde. Je crois que le défi est de trouver un équilibre entre les besoins des commerçants et ceux des résidents», soutient la première magistrate.