Une cure de rajeunissement de 1,4 M$ sur la rue Moore
CONSTRUCTION. Bonne nouvelle pour les locataires du pavillon Moore sous l’égide de l’Office d’habitation de Magog (OHM) qui verront leur appartement subir une cure de rajeunissement de plus de 1,4 M$.
Ce projet de réfection majeur est prévu en 2025 et consistera plus principalement à refaire l’ensemble des cuisines se trouvant dans l’immeuble situé sur la rue Moore, face à la rivière Magog. Au total, ce sont 20 logements qui sont visés par ce vaste chantier.
«Les cuisines n’avaient jamais été refaites depuis leur construction, c’est-à-dire il y a plus de 40 ans. En plus d’installer de nouveaux caissons, nous allons faire de la mise aux normes au niveau de la plomberie. On en profitera aussi pour épurer davantage ces espaces, en retirant certaines sections qui sont inutiles», explique la directrice de l’OHM, Nathalie Provencher.
Des ouvrages sont également prévus dans la salle communautaire ainsi que dans la buanderie. Notons que la Ville de Magog contribue dans ce projet à la hauteur d’environ 140 000 $. L’enveloppe globale de 1,4 M$ servira aussi pour une deuxième phase d’investissements prévue en 2027, qui inclut entre autres des travaux dans les salles de bain et la terrasse extérieure.
«La majorité de nos pavillons ont été construits durant la même année. Alors, avant de penser en construire de nouveaux, il faut entretenir ceux que nous avons déjà. C’est exactement ce que nous faisons pour le pavillon Moore. Nous sommes allés par étape. Après avoir fait la réfection du stationnement et le revêtement extérieur, nous sommes rendus à faire l’intérieur.»
Moins urgent qu’en apparence sur la liste d’attente
Alors que le prix des logements est à la hausse dans la région comme partout au Québec, l’OHM soutient que sa liste d’attente est relativement stable depuis les derniers mois. Lors de la plus récente mise à jour, elles étaient 54 personnes à attendre qu’un appartement se libère en sol magogois. «J’ai l’impression que l’on est moins en ce moment dans une situation de dernier recours comme on l’a déjà vu par le passé. L’été dernier, lorsqu’on appelait les gens sur la liste, certains avaient des demandes particulières. Ils posaient des questions sur la configuration du logement ou encore l’orientation avec le soleil. On était étonné, car bien souvent, quand les gens reçoivent notre appel, ils veulent signer leur bail immédiatement, parfois sans même faire de visite», poursuit Nathalie Provencher.
Cette dernière précise que des preuves sont nécessaires pour être admissibles à un logement de l’OHM, dont les coûts sont encore moins qu’un logement considéré comme abordable. «Ce sont personnes qui ont des revenus très bas comparativement à la moyenne. Grâce à ces logements subventionnés, 25% de leurs revenus servent à payer leur loyer. Sans ce soutien, je n’ose pas imaginer ce qui adviendrait de cette clientèle. Je serais vraiment inquiète.»
À savoir si de nouveaux logements pourraient être bientôt construits, Nathalie Provencher demeure prudente, mais constate un certain engouement sur le terrain. À son avis, de plus en plus d’acteurs sont préoccupés par la crise du logement et ont envie de faire une différence. «Je suis régulièrement interpellée par des entrepreneurs qui veulent aider. On voit aussi que la FTQ et les fondations privées sont de plus en plus présentes dans les montages financiers. On sent une volonté de vouloir aider, mais la réalité est que c’est compliqué. Non pas la construction en soi, mais bien d’aller chercher le financement», conclut la directrice