Un sac plein de déchets en seulement une heure de nettoyage
POLLUTION. Avec le retour du beau temps, certains se réjouissent de revoir apparaître leur gazon vert. Mais pour Dominick Latulippe, ses yeux sont plutôt tournés vers les déchets qui refont surface, lui qui se fait un devoir d’en ramasser régulièrement depuis quelques années.
Ce début de saison des collectes de déchets a commencé sur une note plutôt décourageante pour le principal intéressé. Déménagé à Sherbrooke pour poursuivre ses études universitaires, l’ancien Magogois a choisi de commencer son nettoyage dans un quartier qu’il avait déjà visité deux fois auparavant. C’est-à-dire le secteur du boulevard de l’Université, où se trouvent une station-service et des commerces de restauration rapide.
«En seulement une heure, j’ai rempli un énorme sac qui devait peser plus de 25 lb. La majorité des déchets étaient des produits provenant des restaurants situés non loin, comme des contenants de «Slush», des tasses de café et des emballages de resto. Sans compter tout le plastique à usage unique, dont des ustensiles et des bouteilles d’eau.»
Le principal intéressé s’est dit attristé de voir que rien ne semble s’améliorer, malgré des efforts de nettoyage faits au même endroit par le passé. «Je ne peux même pas imaginer à quel point les endroits où les déchets ne sont jamais ramassés doivent être souillés, se désole-t-il. Où j’ai fait le nettoyage, il y a des déchets qui se sont même enfouis dans le sol au fil du temps. En creusant, je peux déterrer plein de choses, mais tout est tellement brisé et cassé que c’est impossible de tout nettoyer.»
Prendre l’air en ramassant des déchets
Malgré ce triste constat, Dominick Latulippe demeure optimiste et entend poursuivre son combat pour protéger l’environnement. Concrètement, il prévoit ramasser des ordures à raison d’une fois par semaine au cours des prochains mois. Il souhaite également approcher des écoles de la région pour organiser de plus grandes collectes et ainsi, sensibiliser les jeunes à cette réalité.
«La pollution est un enjeu planétaire. Si on pense changer le monde, c’est facile de se décourager. Mais si je le fais sur une base personnelle, en sachant que je fais ma part, il n’y a aucune raison d’être démotivé ou découragé. Ce que je ramasse, c’est déjà ça de moins qui traîne dans la nature», soutient-il.
Le jeune homme suggère d’ailleurs à tous les citoyens de contribuer, à leur façon. Par exemple, il propose de remplacer une simple marche par une activité de ramassage de déchets, qui se fait également au grand air, mais dont l’impact est plus important. «Et c’est très facile de le faire en famille ou avec des amis en respectant le deux mètres de distance!», conclut-il.