Un premier chien d’assistance Mira à La Ruche

APPUI. Installée sous le bureau d’Olivier Comeau, «Cédille» travaille à l’école elle aussi. Ce premier chien d’assistance pour autiste de la Fondation Mira à l’école de La Ruche soutient constamment son protégé de 13 ans.

Par sa fusion avec son jeune maître, Cédille réussit à tempérer le trouble de spectre de l’autisme (catégorie d’Asperger) avec lequel Olivier vit. Cédille suit partout Olivier depuis début octobre et, en six semaines, il a fait un bon majestueux d’évolution.

«Ce n’était pas naturel pour lui d’aller vers les autres. Le chien a diminué son anxiété et brisé son isolement, raconte Sophie Laliberté, sa technicienne en éducation spécialisée à l’école secondaire de La Ruche, à Magog. Cédille est tellement jolie que plusieurs veulent aller la voir et parlent avec Olivier», se réjouit celle qui voyait auparavant l’étudiant de secondaire I dans sa bulle avec ses écouteurs sur les oreilles pendant les pauses.

Il est toutefois défendu de toucher et distraire Cédille qui travaille. Oui, ce beau toutou travaille vraiment, en symbiose avec Olivier. Comme par magie, elle détecte notamment le stress difficile à gérer par Olivier et, ainsi, elle n’a qu’à lever le bout du nez vers lui pour qu’il lui gratte le dessus de la tête et le malaise s’envole. Elle travaille même la nuit. Par sa réconfortante présence dans sa chambre, elle a fait disparaître les nombreux réveils qu’Olivier avait avant l’arrivée de Cédille, le 10 août dernier. Cédille a aussi ses doux moments de repos et jeux en famille, sans son harnais de travail.

«Mira, c’est un mira-cle!», lance la mère d’Olivier, Isabel Laplante. Elle témoigne avoir vu son fils devenir beaucoup plus calme. Elle se félicite d’avoir fait une demande en janvier 2012 pour obtenir un chien d’assistance chez Mira, après avoir vu un reportage sur le sujet à la télévision.

Olivier a été sélectionné pour faire partie du Programme ado, ce qui lui confère les responsabilités canines, mais sa mère était toutefois participante avec lui à l’entraînement d’une semaine, en août. C’est donc Olivier qui veille aux besoins et à l’obéissance de sa chienne, parfois guidée par sa mère.

«C’est extrêmement demandant. Si elle se met la tête dans la poubelle, c’est lui qui doit s’en occuper. Même chose à l’école», explique la mère. «Les gommes sous les pupitres, elle aime sentir ça!», rigole Olivier, qui veille fermement à lui dire «non!». Tenir le chien en laisse aura également contribué à diminuer sa dyspraxie, d’où sa motricité fine et sa force se sont améliorés.

Meilleures notes scolaires

Étant moins anxieux, Olivier a un meilleur rendement scolaire. «Je dépasse maintenant la moyenne partout. Avant, j’étais toujours sur la moyenne ou en dessous», reconnaît l’élève qui est dans une classe régulière. «Il est devenu un bel ado! Il a gagné en autonomie», admire sa mère.

À l’école, la direction et le personnel se sont mobilisés pour accueillir Cédille qui a son petit espace déneigé pour qu’Olivier l’amène faire ses besoins. Chaque parent a reçu une lettre explicative de son arrivée. «Il y a eu une belle ouverture à l’école», apprécie Mme Laplante. Même le chauffeur d’autobus dit que le plus difficile c’est de ne pas toucher au chien».

Cédille est offerte gratuitement par la Fondation Mira, à laquelle Mme Laplante invite à faire des dons.