Un nouveau bac pour récupérer le verre à Orford

ENVIRONNEMENT. Après Eastman, c’est au tour du Canton d’Orford de s’attaquer à la récupération du verre. Depuis le 4 mai dernier, les citoyens peuvent déposer leurs contenants dans un bac spécialement conçu pour valoriser cette matière.

La Municipalité avait été interpellée plus d’une fois par des citoyens, au cours des dernières semaines, pour qu’un point de dépôt volontaire soit aménagé. Un signal qui a convaincu les élus d’agir rapidement, selon la mairesse Marie Boivin.

Cette dernière explique qu’il y avait une volonté collective d’aller de l’avant avec ce projet-pilote. «Le défi de l’environnement est beaucoup plus large que la récupération du verre. Mais en attendant que le problème se règle en profondeur, ce conteneur est une belle alternative. Et nos citoyens y tenaient énormément», assure Mme Boivin.

En ce qui concerne les coûts, le Canton d’Orford estime la facture annuelle à 3200 $, ce qui comprend les frais de location et de transport. Un autre montant de 1800 $ a été nécessaire pour aménager les lieux. Ceux-ci sont situés à l’entrée du garage municipal, sur le chemin de la Montagne.

«Dans ce dossier, les coûts ne sont pas un enjeu. Le défi concerne surtout l’emplacement pour le rendre accessible en tout temps, surtout l’hiver», ajoute la mairesse, tout en précisant que la récupération du verre demeure dans les bacs bleus, lors des collectes résidentielles.

Le verre recueilli sera acheminé et valorisé chez l’entreprise 2M Ressources, située à Saint-Jean-sur-Richelieu. Toutefois, si une matière outre que le verre se retrouve dans le bac, comme de la céramique, l’ensemble du chargement pourrait être contaminé.

 

Un bac pris d’assaut par les Magogois?

Sans doute que ce service fera des jaloux chez les municipalités voisines, dont à Magog, où des citoyens le réclament depuis quelques années. En ce sens, se pourrait-il que ce bac soit pris d’assaut par des non-résidents du Canton d’Orford? «Ça ne nous inquiète pas. Évidemment, le dépôt s’adresse avant tout à nos citoyens, mais on ne contrôlera pas aux guichets», ajoute Marie Boivin.

«Il y a aussi une question de gros bon sens. Avec la question du carbone et ses impacts sur l’environnement, on peut se questionner sur la pertinence de faire plusieurs kilomètres de voiture pour venir déposer son verre chez nous, au lieu de le laisser à sa maison», conclut la première magistrate.