Un jeune journaliste magogois sur la colline Parlementaire
RÉUSSITE. Âgé de seulement 28 ans, le journaliste magogois Louis Blouin a déjà un parcours impressionnant. Actuellement correspondant parlementaire à Ottawa pour Radio-Canada, il est amené à suivre le premier ministre Justin Trudeau partout, même de l’autre côté de l’océan Atlantique.
Ayant terminé son secondaire à La Ruche en 2005, il a ensuite poursuivi son cursus scolaire dans la capitale canadienne. Il se souvient tout de même clairement de ses premiers pas dans le monde du journalisme. «J’ai commencé au Reflet en faisant des chroniques étudiantes. C’est là que j’ai eu la piqûre et je leur en suis très reconnaissant», soutient Louis Blouin.
Après avoir occupé différents postes au cours des dernières années, M. Blouin remplaçait depuis novembre dernier à titre de correspondant parlementaire. Il a officiellement eu l’emploi le 30 juin, juste avant de partir pour un voyage unique aux côtés de Justin Trudeau. Un premier arrêt en Pologne pour le sommet de l’OTAN et une visite émotive au camp d’Auschwitz, avant de se rendre en Ukraine où il a pu questionner M. Trudeau et le président ukrainien, Petro Porochenko. «C’était mon premier voyage avec le premier ministre à l’étranger et ça a commencé fort. On arrive à un autre niveau. C’est passionnant», avance-t-il.
Louis Blouin a vécu un autre des grands moments de sa courte carrière au cours des dernières semaines, alors que Barack Obama était de passage à Ottawa à la fin du mois de juin. «J’étais à quinze pieds de lui quand il a prononcé son discours. C’était un moment historique et il est un très grand orateur. C’est un privilège, c’était très spécial», laisse-t-il entendre.
Chaque jour, le jeune professionnel côtoie des journalistes beaucoup plus expérimentés. «C’est un peu intimidant quand tu vois Daniel Leblanc (journaliste qui a aidé à révéler le scandale des commandites) et d’autres qui ont 30 ans d’ancienneté, mais ça se passe super bien. C’est un milieu compétitif, mais il y a de l’entraide. Je profite de cette expérience», de continuer M. Blouin.
Bien que son travail soit très demandant, le Magogois considère qu’il a le plus beau métier. «Ce sont de longues journées, car on dépend beaucoup de l’actualité. Cependant, je l’accepte, car c’est vraiment intéressant. Tout le monde voudrait voyager autant et nous sommes les premiers témoins du changement. C’est une belle aventure et ça n’a pas de prix», fait-il valoir.
Il ajoute que son environnement de travail est très stimulant. «Ce sont des moments passionnants, car il y a beaucoup de débats et c’est un gouvernement qui veut changer bien des choses. Les relations se passent bien, mais il faut se développer un réseau de contacts solide. C’est un travail constant», indique Louis Blouin.
Ce dernier mentionne que son intérêt pour la politique remonte à ses années à La Ruche. «Le fait de vivre à Ottawa m’a amené vers la politique. Cependant, ça m’a toujours intéressé. Même au secondaire, j’étais impliqué dans le conseil étudiant. La politique est ce qui fait le plus la différence dans la vie des gens, alors c’est super important», observe-t-il.
Reconnaissant de ceux qui lui ont donné ses premières opportunités, Louis Blouin a des conseils bien précis pour les journalistes en herbe qui rêvent d’un parcours semblable au sien. «Il faut travailler fort, accepter la critique constructive, rester positif et être ouvert d’esprit. Il ne faut pas avoir peur d’aller de l’avant et de présenter des projets. Saisir les occasions, toujours écrire et avoir un micro à la main. Si on garde notre objectif en tête, c’est certain que ça va mener à de belles choses», conclut-il.