Un emploi de rêve sur le circuit de la Formule 1

GRAND PRIX. Janique Boudreau risque de faire plusieurs jaloux à la lecture des prochains paragraphes.

Passionnée par la Formule 1 depuis quelques années, la jeune femme de 25 ans a maintenant le privilège de gagner sa vie à travers le monde, en suivant le plus prestigieux circuit de course automobile sur la planète.

Embauchée l’automne dernier pour épauler une amie qui travaillait déjà dans ce milieu, la Magogoise d’origine s’est vu confier un poste de superviseure des kiosques de vente pour les vêtements promotionnels des différentes écuries. 

De mai à novembre 2023, elle visitera près d’une vingtaine de Grands Prix, dans le cadre de son travail. « Pour des questions de distance, je ne participe pas aux premières courses de la saison (Arabie saoudite, Australie, etc.). Mais dès le début mai, mon mandat s’amorcera à Miami et je passerai ensuite les sept prochains mois sur la route », indique celle qui demeure maintenant dans l’Ouest canadien depuis près de deux ans.

À son agenda de 2023, on retrouvera donc des destinations comme Las Vegas, Monaco, l’Italie, l’Espagne, la Grande-Bretagne, la France, la Belgique, les Pays-Bas et la Hongrie, pour ne nommer que celles-là.

Pas trop mal pour une fille, qui, il y a quelques années à peine, souhaitait faire carrière comme technicienne en santé animale. « J’avais complété mon cours au Cégep et j’avais même déménagé dans la région de Montréal pour amorcer ma carrière dans ce domaine, précise-t-elle. Mais la pandémie est venue changer les plans et par un concours de circonstances, je me suis ensuite retrouvée en Colombie-Britannique, où j’ai décidé de m’établir. J’aime beaucoup cet endroit et j’y ai conservé un boulot à temps partiel pour m’occuper entre les saisons de Formule 1 ».

Beaucoup de travail… et un peu de tourisme

À chacune des étapes du circuit, Janique Boudreau doit former du personnel local et voir à ce que la vente des vêtements des différentes écuries se déroule rondement. « Je supervise entre 10 et 30 personnes différentes chaque course. On peut avoir jusqu’à 70 kiosques de vente dans les plus gros marchés », explique-t-elle.

« Je me rends habituellement sur place une semaine avant la course principale (le dimanche), mais ça peut parfois prendre deux semaines de préparation. À Miami par exemple, ce sera un très gros événement », cite-t-elle en exemple.

Bien qu’elle passera plusieurs mois consécutifs dans ses valises, Janique Boudreau est loin de se plaindre. Bien au contraire. « Lorsque les Grands Prix sont plus distancés, on nous offre l’opportunité d’aller visiter des pays environnants, entre deux courses. C’est un beau privilège », reconnaît-elle.

« Sincèrement, je n’aurais jamais pensé pouvoir faire un tel boulot. Même si je m’apprête à amorcer une deuxième saison, je suis encore emballée par cette opportunité qui s’offre à moi. Je connaissais déjà un peu ce milieu, mais maintenant, j’ai la chance d’être au cœur même de l’action. Étant donné que nos kiosques sont présents partout sur le site, je croise régulièrement les pilotes et autres membres des écuries », explique-t-elle.

Bien hâte à Montréal

Ayant déjà assisté à quelques courses de Formule 1 en tant que spectatrice, Janique Boudreau avoue avoir hâte de participer au Grand Prix du Canada dans son nouveau rôle, en juin prochain.

« C’est sûr que pour moi, une course à Montréal est un peu moins exotique que d’autres villes. Mais pour les pilotes, c’est l’un des endroits préférés », assure-t-elle.

« Et je vais avoir besoin de quelques personnes pour travailler à mes kiosques, alors je vais demander à certaines de mes amies de venir me donner un coup de main pour le week-end. J’espère qu’elles vont accepter », lance-t-elle en riant.

Même s’il s’agit pratiquement d’un boulot parfait à ses yeux, Janique Boudreau nourrit d’autres ambitions dans le monde de la Formule 1. « Mon véritable emploi de rêve serait de m’occuper des relations publiques d’un pilote. Je vais d’ailleurs amorcer à l’automne une formation universitaire (à distance) dans ce domaine afin de pouvoir atteindre mon objectif d’ici quelques années », conclut-elle.