Un donneur de câlins se promène dans les rues de Magog et Sherbrooke

Avez-vous déjà croisé l’homme à la perruque et au chandail vert, dans les rues de Magog ou de Sherbrooke? N’ayez crainte, il ne souhaite que vous donner un câlin, dans l’objectif de partager un peu de chaleur humaine… Si le désir est réciproque, bien entendu!

Cet homme est en fait Robert Tremblay, un Sherbrookois qui a également habité à Magog pendant une vingtaine d’années. Il fait partie de la Brigade du bonheur, de l’amour et de la paix, un mouvement qui fait des petits un peu partout au Québec, et même en France. «Avant, j’attendais qu’il y ait des événements, mais je suis plus intense maintenant. De partager de l’amour inconditionnel, ça apporte la joie et le sourire aux gens», fait valoir M. Tremblay.

Ce dernier explique qu’il s’agit d’un échange qui amène du bonheur. «Accueillir l’amour et en recevoir fait beaucoup de bien en dedans. Peu importe le <@Ri>look<@$p> des gens, que ce soit des sans-abri, des plus jeunes ou des plus vieux. Certains automobilistes s’arrêtent même pour avoir leur câlin. On fait ça dans le respect et ça donne chaud au cœur», continue-t-il.

Robert Tremblay mentionne que certaines personnes sont surprises de voir que ce mouvement existe réellement. Il est cependant très clair. «Si vous me voyez avec mon chandail, n’hésitez pas!» lance-t-il.

Propager le bonheur, l’amour et la paix

La Brigade du bonheur, de l’amour et de la paix, c’est d’abord une initiative d’Olivier Blais, un jeune homme de 28 ans originaire de Saint-Hyacinthe et demeurant actuellement à Montréal, avec sa copine et leurs trois enfants. «Il y a de cela quatre ans, je me demandais ce que j’allais faire de ma vie. La réponse qui m’est venue est que j’allais promouvoir ces valeurs afin de briser les barrières de l’individualisme et ainsi rapprocher les gens», laisse-t-il entendre.

Selon le principal intéressé, il manque actuellement beaucoup d’amour sur la Terre. «La journée où tous vont se dire humains avant tout, il y aura beaucoup moins de conflits. L’important, c’est d’être heureux et que les gens autour de nous le soient aussi», de continuer M. Blais.

Formé de plusieurs dizaines de bénévoles, le mouvement participe à certains événements dont des parades et des journées thématiques dans les cégeps traitant de bien-être et de santé mentale, entre autres. «Depuis qu’on a commencé, plus d’une centaine de personnes ont pleuré dans mes bras. Dans une résidence pour personnes âgées, une femme m’a déjà dit que ça faisait 40 ans que personne ne l’avait prise dans ses bras», partage le fondateur.

Ce n’est bien sûr pas tout le monde qui est réceptif à l’approche d’un inconnu désirant offrir un câlin gratuitement. «La majorité du temps, les gens réagissent positivement. Ils n’acceptent pas nécessairement le câlin, mais ils vont trouver ça drôle et sourire. Certains nous ignorent ou nous font un air bête, mais c’est plutôt rare», précise Olivier Blais.

La devise de cet humaniste pourrait donc se résumer en ces quelques mots. «Osez votre vie. Soyez vous-même, n’ayez pas peur du ridicule et partagez l’amour et des câlins», conclut-il.