Un des seuls vergers de la région ferme ses portes

ÉCONOMIE. Une série de malchances climatiques ont eu raison d’une belle aventure pour une famille de cinq enfants. Des épisodes de gel, de sécheresse et de grêle depuis quelques années provoquent la fermeture du Verger familial et compagnons, à Magog.

Junior Lagrandeur et Caroline Niquette ont récemment annoncé sur les réseaux sociaux la fin de leurs activités commerciales. Ce couple avait acheté ce verger du chemin de Fitch Bay en 2018. La première année d’exploitation s’est bien déroulée, mais une série d’événements malchanceux se sont succédé pour mettre fin à un rêve, et ce, avant de perdre trop d’argent.

La pandémie et des chevreuils ayant dévasté les pommiers ont également causé de sérieux soucis à la famille. Mais le dernier gel printanier a presque tout détruit la floraison, donnant ainsi le coup de grâce aux propriétaires pour relancer une culture amochée par Dame nature depuis quelques années. «On s’enlignait pour une seconde quasi-perte totale en deux ans», explique Mme Niquette.

«Ça été difficile, car c’était mon rêve, avoue-t-elle. Le deuil est toutefois derrière nous et on se retrousse les manches pour relever d’autres défis.»

Elle amorcera bientôt une maîtrise en administration publique à l’Université de Sherbrooke. Son conjoint Junior Lagrandeur a déjà un nouvel emploi grâce à sa formation de base en génie. Toute la famille continuera à vivre à Magog.

Le verger, incluant un vaste terrain de 65 acres, sont actuellement à vendre. Une offre d’achat a été déposée jusqu’à maintenant, mais on ne connaît pas les intentions des possibles acheteurs. Si la propriété perd sa vocation pomicole, ce sera une première après trois décennies à vendre des pommes à cet endroit.

Une possible interruption de ces activités commerciales ne laisserait que l’Abbaye Saint-Benoît-du-Lac comme unique verger dans la MRC de Memphrémagog.

Un encan aura lieu le 16 septembre au verger du chemin de Fitch Bay pour liquider du matériel.