Un départ à la retraite après plus d’une décennie à la direction de La Ruche
ÉDUCATION. Le départ à la retraite de Martin Riendeau marquera la fin d’une ère à la direction de l’école de La Ruche. On se souviendra notamment de son mandat pour sa stabilité et sa continuité, et comme étant celui qui aura dirigé cette école secondaire presque aussi longtemps qu’Ernest Bélanger.
M. Riendeau (56 ans) a été le chef d’orchestre de La Ruche pendant 11 ans, comparativement à 12 pour le premier directeur de La Ruche, M. Bélanger. M. Riendeau le surpasse néanmoins si on ajoute ses quatre années précédentes comme directeur adjoint, de 2008 à 2012.
Martin Riendeau figure maintenant sur une courte liste de directeurs ayant façonné la petite et la grande histoire de La Ruche, qui célébrera ses 50 ans en 2024. On pense ici à M. Bélanger, mais aussi à Roger Sauvageau, Viateur Proulx, Régis Grondin, André Couture, Christian Provencher, Yvan Valence et Pierre Thériault.
M. Riendeau se souvient de 2012 comme si c’était hier. Il a amorcé son mandat à un moment charnière, gérant l’ouverture du nouveau centre sportif et l’arrivée de deux autres pavillons du secondaire (La Relance et Le Transit) sous le toit de La Ruche. «Ce furent des changements majeurs, mais cela s’est très bien déroulé grâce à l’équipe-école», se rappelle-t-il.
UNE CARRIÈRE DE 31 ANS EN ÉDUCATION
Martin Riendeau a travaillé la moitié de sa vie professionnelle à Magog, soit 15 ans à La Ruche et 16 ans sur la Rive-Sud de Montréal. Il a débuté sa carrière à titre d’éducateur physique avant d’entreprendre rapidement un virage vers la gestion d’une école secondaire. «J’ai adoré diriger une école publique, car ce milieu représente la réalité réelle de la société, raconte-t-il. Accompagner des jeunes de tous les milieux, aisés ou marginaux, est un grand et important rôle à jouer.»
Il quitte à 56 ans avec le sentiment du devoir accompli, et ce, malgré les défis du décrochage scolaire et les enjeux liés aux élèves provenant de milieux vulnérables. «Ce n’est pas toujours facile de parler apprentissage avec un jeune qui n’a pas mangé le matin, s’attriste-t-il. Ou encore avec un autre aux prises avec des problèmes de santé mentale qu’on ne peut véritablement aider. J’ai toutefois l’impression d’avoir fait ma part pour aider des jeunes à devenir de bons adultes et des éléments importants pour la société.»
De concert avec tout le personnel qu’il a côtoyé, il croit avoir contribué à la transformation de l’école magogoise depuis 15 ans. «On avait redressé notre taux de décrochage avant que la COVID annule presque le travail accompli, ajoute-t-il. On a par contre réussi à réduire l’exode de nos jeunes, qui est passé de 40 % à 12 % d’élèves de la région qui étudient à Sherbrooke plutôt qu’à Magog. On a sûrement fait du bon travail, car on nous choisit de plus en plus.»
«J’ai tellement aimé cette école et je l’aime encore, confie-t-il. C’est comme si je quittais ma blonde que j’aime encore.»
Hélène Deslandes lui succédera dès la prochaine rentrée scolaire. Cette dernière était, jusqu’à tout récemment, directrice d’établissement au Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs, plus précisément à Granby.
LA RUCHE EN CHIFFRES
- 200 employés
- 1700 élèves
- 50 ans en 2024