Un autre resto à la plage des Cantons

PARC. Une autre nouveauté attend les usagers de la plage des Cantons dès la prochaine saison estivale. Le marché public y fera ses premiers pas, tout comme un nouveau restaurant qui prendra la relève du Pilsen.

À la séance publique du conseil municipal du 22 mai dernier, les élus ont annoncé la signature d’un bail pour le 125, chemin de la Plage-des-Cantons. Cette adresse correspond au bâtiment situé au centre de ce parc public qui a déjà accueilli deux tables à manger par le passé, soit le Lady of the Lake et le Pilsen.

Le Pilsen a récemment annoncé la fermeture de son restaurant magogois, mais pas celui de North Hatley. La direction cède le flambeau à Éric Graveson et à sa conjointe Marie-Claude Lemieux, qui dirigeront une nouvelle salle à manger appelée le Pub Le Chalet.

M. Graveson est l’ancien propriétaire de l’entreprise magogoise G-SPEK et un ex-coprésident de la Chambre de commerce et d’industrie Magog-Orford. Sa partenaire œuvre dans la restauration à Magog-Orford depuis quatre ans environ.

«J’avais le goût d’un nouveau défi et le désir de travailler dans un domaine que je connais moins comme le tourisme, lance M. Graveson. J’adore travailler avec les gens, mais ma conjointe connaît en effet plus la restauration que moi. Voici notre nouveau projet, mais j’en annoncerai d’autres bientôt.»

Les nouveaux restaurateurs tiennent à rapidement rassurer le voisinage que l’établissement ne se transformera pas en discothèque la nuit. De style bistro, Le Pub Le Chalet fermera ses cuisines avant minuit. «L’objectif est plutôt de tisser des liens avec le voisinage et les usagers de la plage. N’ayez crainte, on veut travailler ensemble et dans l’harmonie», signale-t-il.

M. Graveson et Mme Lemieux souhaitent contribuer à la relance de la Plage des Cantons en la rendant plus accessible grâce, notamment, à un menu plus abordable.

La Ville souhaite reprendre le bâtiment après le bail de deux ans

La mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, explique qu’il s’agit d’un bail à court terme (deux ans et option pour une troisième) signé entre le propriétaire des lieux (la Ville) et les nouveaux locataires. «On a signé une entente à court terme, car la Ville souhaite reprendre la gestion des lieux à des fins municipales d’ici trois à cinq ans. C’est une condition écrite dans le contrat de location», précise-t-elle.

Le coût de la location se chiffre à 30 000 $, comparativement à 18 000 $ pour le Pilsen.

Quelques citoyens, dont David Morin, ont questionné les élus à ce sujet, plus particulièrement sur le degré de responsabilité de la famille Rompré dans ce bâtiment, étant donné qu’elle était propriétaire du défunt Lady of the Lake, l’établissement ayant précédé le Pilsen.

La mairesse et le conseiller municipal Jean-François Rompré (un ex-actionnaire du Lady of the Lake) tiennent à préciser que cet aspect avait été vérifié par les avocats, et que M. Rompré n’avait pas à se retirer de la table pour une question de conflit ou d’apparence de conflit d’intérêts.

M. Rompré rappelle que les anciens actionnaires du Lady of the Lake ne sont plus associés, de près ou de loin, à leur ancien bail emphytéotique (entente à long terme) depuis l’arrivée du Pilsen, il y a quatre ans et demi.

Selon lui, le Pilsen a fait annuler son bail l’hiver dernier et Magog a négocié un bail commercial régulier avec M. Graveson et Mme Lemieux.

«Il n’y a aucun conflit d’intérêts, insiste M. Rompré. Il s’agit plutôt d’une excellente nouvelle, car ce bâtiment aurait pu être vide cet été. Il s’agit d’un plus pour cette magnifique et sous-exploitée plage des Cantons.»

G-SPEK n’est plus

Éric Graveson a récemment mis fin aux opérations de son entreprise située dans le parc industriel de Magog. Les derniers contrats de G-SPEK ont été vendus à une tierce compagnie, tandis que la grande majorité des employés se sont retrouvés du travail grâce à un comité de reclassement, selon M. Graveson. Cette décision a étrangement fait peu de bruit, surtout que l’entreprise embauchait 150 personnes il y a un an, mais seulement une quinzaine il y a quelque temps.