TRIBUNE LIBRE: L’environnement : c’est dans l’intérêt de tous
En ce moment, personne n’a véritablement le goût d’entendre parler d’élections, et c’est compréhensible après deux années pandémiques éprouvantes.
La crise sanitaire nous a révélé que nous n’étions pas prêts, et ce, malgré toutes les alertes signalées par les scientifiques et médecins. Or, que pouvons-nous apprendre de cette expérience pour prévoir celles qui sont déjà à nos portes : la crise climatique et de la biodiversité ?
Dernièrement, le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres sonnait l’alarme: « Nous approchons à toute allure de la catastrophe climatique: des grandes villes submergées. Des vagues de chaleur sans précédent. Des tempêtes terrifiantes. Des pénuries d’eau généralisées. L’extinction d’un million d’espèces végétales et animales. Ce n’est là ni fiction ni exagération. » Le Québec ne fera pas exception; nous l’expérimentons déjà.
À l’image de la pandémie, la crise climatique a des effets qui touchent toutes les facettes de nos vies; que ce soit le coût de notre panier d’épicerie, notre capacité d’avoir accès à de l’eau potable de manière continue et constante, l’état de nos infrastructures comme nos routes ou notre réseau électrique ou encore notre propre sécurité lors d’inondations ou de grands vents.
Une étude parue récemment indique que le Québec pourrait avoir jusqu’à 20 jours de température à 32°C en 2040, comparativement à 3 il y a une décennie. Ces chaleurs extrêmes augmentent les décès prématurés et elles ne touchent pas seulement les populations vulnérables ou les personnes aînées (d’ailleurs les trentenaires d’aujourd’hui sont les aînés de demain), mais aussi les travailleurs de la construction, de la voirie, etc. qui sont de plus en plus affectés par les coups de chaleur.
Bref, parler d’environnement et de crise climatique c’est parler de santé, d’économie, de sécurité, de finances publiques, de qualité de vie. Et prendre les bonnes décisions politiques maintenant, c’est préparer le Québec à faire face aux défis qui nous attendent, c’est rendre nos milieux de vie plus agréables, plus sains, plus équitables, plus verts, plus résilients au bénéfice de toutes et tous.
Nous devons tous contribuer à l’effort collectif de lutte aux changements climatiques, incluant les gouvernements et les médias. Ils doivent mobiliser la population devant ce défi titanesque en expliquant le problème, les enjeux, et ce que nous devons faire pour nous protéger. Ce n’est pas trop demander que les conséquences de cette grande menace existentielle soient davantage exposées à la population, mais surtout que les solutions pour y faire face le soient bien davantage.
À l’image de la coalition d’organisations environnementales et citoyennes derrière l’initiative Vire au vert, qui demandent un débat des chefs spécifiquement sur la crise environnementale et climatique, nous aussi prenons la plume dans Le Reflet du Lac pour demander d’accorder une place prépondérante aux enjeux climatiques et environnementaux dans leur couverture quotidienne de la campagne électorale québécoise. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre 4 ans de politiques irresponsables pour l’environnement. Les électeurs et électrices doivent pouvoir faire un vote éclairé pour leur avenir et celui de leurs enfants.
Alain Paquette, pour Imaginons Eastman
François Roberge
Olivier Touchette, pour Les oubliés de l’autobus