Tribune libre: Estrie ou Cantons-de-l’Est
Pourquoi vouloir changer le nom de la région 05 Estrie pour Cantons-de-l’Est? Pourquoi ce débat maintenant?
Est-ce aux résidentes et aux résidents de la région 05 de choisir le nom de leur région? Vision Attractivité a fait un sondage en ligne pour déterminer le nom de la région. La population de l’Estrie et hors Estrie était invitée à exprimer son choix.
1. Les francophones étaient exclus de la région à la colonisation britannique de 1792.
2. À la Confédération en 1867, Alexander Galt obtient une garantie constitution-nelle, la protection des limites des comtés à majorité anglophone (des comtés protégés).
3. Tourisme Cantons-de-l’Est s’appelait Tourisme Estrie jusqu’en 1996.
4. Tourisme Cantons-de-l’Est prétend qu’il serait préférable de n’avoir qu’un seul nom pour la région, et que ce serait à la région administrative de changer de nom.
5. Depuis 40 ans, la région administrative 05, se nomme Estrie, un nom bien français, comme sa population. L’usage ne commande-t-elle pas de garder Estrie pour la région 05, le nom Estrie étant bien intégré dans la société?
6. L’Estrie actuellement ne couvre pas tout le territoire des anciens Eastern Townships/Cantons-de-l’Est.
7. En 2011, les francophones représentent 90% de la population de l’Estrie.
8. Cantons-de-l’Est peut facilement devenir Eastern Townships…
9. La proposition de changer le nom Estrie pour Cantons-de-l’Est crée des tensions et divise la société.
François Bonnardel, la Table des préfets de l’Estrie, la MRC Memphrémagog et la ville de Magog ont dit qu’ils préféraient le nom Cantons-de-l’Est. La Commission municipale du Québec a amorcé des audiences publiques au sujet du changement de nom seulement après que nos dirigeants se soient prononcés.
François Bonnardel saura-t-il en tenir compte? Peut-on en douter à la lecture de ce qu’il a dit après que la ville de Sherbrooke eut décidé de choisir Estrie : « La position adoptée par la Ville de Sherbrooke en faveur du statu quo concernant le débat des appellations Estrie ou Cantons-de-l’Est n’a en rien affecté la vision du ministre responsable de l’Estrie, François Bonnardel », titrait La Tribune le 10 mars 2022. Et il ajoutait : « C’est pour « réparer une erreur du passé ».