Trafic d’armes à la Bibliothèque Haskell de Stanstead: «un cas isolé», selon le maire Dutil

JUSTICE. La récente déclaration de culpabilité d’un Montréalais dans une affaire de trafic d’armes en 2011 à la Bibliothèque Haskell de Stanstead, fait dire au maire Philippe Dutil qu’il s’agit d’un cas très isolé.

Le premier magistrat se rappelle l’arrestation d’Alexis Vachlos qui avait fait grand bruit à l’époque dans les médias. Cette fois-ci, il commente le passage de ce même accusé à la Cour de Burlington, au Vermont, le 29 janvier dernier.

Le journal La Presse fait état de cette importation illégale d’une centaine d’armes à feu dans ses pages. On y raconte que le Montréalais de 50 ans est allé cueillir un sac dans la toilette du bâtiment qui chevauche la frontière canado-américaine.

On y apprend qu’une couple américain avait fait la route depuis la Floride pour se rendre jusqu’au Vermont, et déposer des armes à l’intérieur de la bibliothèque. Quelques instants à peine plus tard, l’homme de 40 ans est reparti à pied avec le sac d’armes. Le va-et-vient des étrangers avait éveillé la suspicion des employés, qui ont rapidement alerté les autorités.

Cette ligne noire indique l’emplacement de la frontière canado-américaine. Elle traverse l’intérieur de la Bibliothèque Haskell, à Stanstead.

Philippe Dutil n’en fait pas un drame. Il rappelle qu’il s’agit une situation très rare, tout en insistant sur le fait que les deux côtés de la frontière sont particulièrement bien surveillés par des hommes et des caméras.

Le maire de Stanstead signale également que le passage clandestin d’immigrants est plutôt rare dans son coin de pays, contrairement au poste frontalier de Lacolle, par exemple. Il confirme tout de même que des familles de diverses ethnies se rencontrent parfois à la bibliothèque, de part et d’autre de ligne noire séparant les deux pays. Dans ces cas-ci, il s’agit de gens qui ne veulent ou ne peuvent pas traverser la frontière. Ils ont trouvé une façon de se rencontrer, sans traverser la frontière.

«Dans l’ensemble, ça va très bien, même si les mesures de sécurité s’accentuent avec les années. Nos deux communautés s’entraident énormément», insiste-t-il.

On n’a pu parler à la bibliothécaire de la Bibliothèque Haskell, Nancy Rumery, pour obtenir ses commentaires.