Sylvain Fontaine est toujours passionné par les traditions des Fêtes

NOËL. Musique d’ambiance, décorations multicolores, pâtés à la viande et autres mets ancestraux, voilà autant de traditions des Fêtes qui ont tendance à disparaître dans certaines familles québécoises. Mais si l’on se fie à Sylvain Fontaine, ces thématiques devraient survivre encore quelques générations. D’aussi loin qu’il se souvienne, le Magogois de 63 ans a toujours aimé les célébrations de Noël. S’il n’en tenait qu’à lui, il installerait ses décorations dès le 1er novembre, au lendemain de l’Halloween. «Je me suis finalement résigné à commencer durant la troisième semaine de novembre. Heureusement que Martine (son épouse) est là pour me tempérer un peu», lance en riant cet ex-enseignant du primaire. Il y a quelques jours, Sylvain Fontaine a publié sur sa page Facebook une photo datant de 1958, et où on l’aperçoit devant un sapin décoré. Soixante ans plus tard, la magie de Noël semble lui procurer autant de plaisir. «Je sais que pour certaines personnes, le temps des Fêtes est synonyme de moments difficiles. Mais en ce qui me concerne, je n’ai que des souvenirs heureux de cette période», analyse-t-il, tout en étant conscient de sa chance. «J’ai eu une enfance heureuse (à Weedon), et c’est probablement pour ça que j’aime tant les Fêtes. J’ai connu les tablées d’enfants, où l’on se retrouvait une quinzaine de cousins et cousines ensemble, chez ma grand-mère Doyon (du côté maternel). C’est là que j’ai vécu mes premières nuits blanches. Je n’ai aucun souvenir d’une chicane de famille ou d’un oncle en état d’ébriété avancé. Juste des images de bonheur qui me reviennent en tête», relate celui qui est père de deux enfants. «Lorsque j’étais jeune, mon père installait les décorations et ma mère s’occupait de la popote. Et chaque année, ils préparaient une grande quantité de beignes. On a ressorti leur recette récemment et c’est toujours aussi bon. Cette année, on en a fait 17 douzaines.»   Crèche et décorations «vintage» Attaché aux traditions, Sylvain Fontaine a récupéré la petite crèche familiale datant des années 1950, alors que la plupart de ses décorations – aux couleurs éclatantes – ont plus de 40 ans. «Je suis très conservateur; il faut que ça ait un look «vintage». Pour moi, le bleu, le rouge, le vert et le jaune, ce sont les vraies couleurs de Noël», plaide-t-il. «Malheureusement, j’ai de plus en plus de misère à trouver des ampoules comme autrefois, et je suis en train de me convertir peu à peu aux lumières «DEL»… même si je trouve que ça n’a pas autant d’éclat. Il faut aussi reconnaître que les anciennes sont plus énergivores.» Grand adepte de Facebook, le retraité de l’enseignement publie régulièrement des photos de ses préparatifs de novembre et décembre. Il s’est même permis, il y a quelques semaines, d’insérer un cliché de son sapin sur un site réservé aux décorations d’antan. «J’ai eu 350 «likes». Ça m’a fait un petit velours, surtout qu’il y a beaucoup de connaisseurs qui sont abonnés à ce site», a-t-il raconté, avec un brin de fierté.   Un héritage à transmettre Maintenant grand-père de deux petites-filles, Sylvain Fontaine s’est donné comme mission de transmettre ces traditions festives à la nouvelle génération. Et comble de bonheur, la jeune relève semble tout aussi passionnée. «Mon personnage fétiche est «Rudolph» (le renne au nez rouge) et chacune des filles a un toutou à son effigie lorsqu’elles viennent à la maison durant les Fêtes. Elles sont aussi tombées en amour avec un film d’animation (Rudolph, le petit renne au nez rouge) que j’ai déniché il y a quelques années et qui date d’au moins 50 ans. Celui-là, elles peuvent le regarder 12 mois par année», précise-t-il, sans trop s’étonner de cet engouement sans doute héréditaire…