Stationnement de nuit dans les commerces à Magog: le Canadian Tire refuse

VÉHICULE RÉCRÉATIF. Même s’il a déjà possédé un véhicule récréatif, le propriétaire du Canadian Tire de Magog, Jean-Claude Lapierre, n’autorisera pas le stationnement nocturne sur son terrain de la rue Sherbrooke (voir autre texte). Il craint la création d’un camping sur cette artère commerciale, avec la présence de quelques véhicules, chaque matin, au Canadian Tire, au Walmart, aux Galeries Orford, au IGA et au Provigo! «Je crains une perte de contrôle et plusieurs plaintes, tout en faisant mal aux campings d’ici, qui sont aussi mes clients», déplore-t-il. Lapierre refuse en évoquant des raisons de sécurité, d’espace et de responsabilité. Il craint le déversement des eaux sales dans son stationnement, la présence de déchets et les risques d’accident quand «les enfants vont courir partout». Il rappelle que ce sont les propriétaires qui seront responsables des accidents sur leur terrain. Il trouve le règlement trop flou sans liste d’événements, et qui ne prévoit pas que les familles vont vouloir manger quand ils camperont pendant deux ou trois jours. Certains campeurs seront aussi tentés de changer de stationnement chaque jour pour respecter le règlement, ce qui leur permettrait de rester à Magog plus longtemps sans payer un sou en hébergement. D’autres questionnent la signification du stationnement commercial. On craint que cette notion dépasse les grandes surfaces avec la présence de véhicules récréatifs sur des stationnements de plus petits commerces. On demeure prudent aux Galeries Orford avant de se prononcer officiellement. La directrice Marie-Josée Marcoux ne ferme pas complètement la porte, mais cette permission sera accordée, si c’est le cas, sans nuire à la clientèle du centre commercial. Elle espère un bon encadrement, même si peu de véhicules récréatifs se garent aux Galeries depuis quelques années. «Pour l’instant, je préfère un départ après une nuit, mais j’hésite à autoriser un séjour de deux ou trois nuits», indique-t-elle. On n’a pu parler à un représentant de Walmart, un lieu prisé par cette clientèle aux quatre coins de l’Amérique du Nord, avant d’aller sous presse.