SOS Parc Orford remet en question les concerts et les festivals à la montagne

AUDIENCES PUBLIQUES. Pendant que les regards sont plutôt tournés sur l’agrandissement du parc national du Mont-Orford, la Coalition SOS Parc Orford a profité de la présence du Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE), cette semaine au Chéribourg d’Orford, pour plaider que les concerts rocks, le foires alimentaires de camions de rue et le festival de bières Grande Coulée n’ont pas leur place à l’intérieur des limites actuelles du parc.

Dans son mémoire présenté mardi dernier (4 avril), SOS Parc Orford indique que le ministère responsable des parcs nationaux doit s’assurer que toutes les activités menées dans les parcs soient compatibles avec leur statut de conservation. Selon ce groupe, les activités permises devraient avoir des impacts minimaux sur la flore et la faune et «ne pas causer de nuisances sonores, visuelles et lumineuses».

«Les récentes activités menées sur le territoire sous bail, comme les concerts, les festivals et les foires, nous inquiètent, alertent les membres du groupe. Ces événements n’ont pas leur place dans un parc national et ne devraient pas y être tolérés.»

SOS Parc Orford recommande l’interdiction, dans les terrains sous bail, de toutes activités bruyantes et non compatibles avec une aire protégée.

LE VÉLO DE MONTAGNE À SURVEILLER

SOS Parc Orford considère l’agrandissement du parc national du Mont-Orford comme une excellente nouvelle, mais tient à suggérer quelques améliorations aux oreilles des commissaires du BAPE, Antoine Morrisette et Mireille Paul.

Des activités bien encadrées en faveur de la conservation du milieu doivent primer, aux yeux du groupe. Voilà pourquoi il préconise le principe de précaution avant d’instaurer des sports comme le vélo de montagne et le vélo à pneus surdimensionnés (fat bike) à l’intérieur de l’agrandissement. L’organisme Corridor appalachien a également exprimé des bémols à ce sujet lors de son passage devant le BAPE, lundi dernier.

«Les gestionnaires ne devraient pas répondre trop rapidement à la demande de développement associée à de nouveaux sports à la mode, prévient la Coalition. Il serait important d’évaluer les effets des tracés de vélo de montagne dans le secteur du Ruisseau-Gulf, une zone riche et peu altérée, et peut-être revoir à la baisse la quantité prévue de kilomètres balisés.»

Comme d’autres groupes et organismes, SOS Parc Orford trouve illogique de voir le lac privé La Rouche enclavé à l’intérieur d’un parc de conservation. La Coalition dénonce que le propriétaire, la famille Bombardier, n’ait pas été expropriée même si son entreprise BRP y fait de «polluants» tests de motomarines.

La Coalition rappelle que la mission première des parcs nationaux est la protection de la biodiversité et des écosystèmes. Ses membres recommandent donc une attention particulière portée aux impacts de l’achalandage grandissant, ce qui sera sûrement le cas avec l’arrivée de nouvelles activités insérées dans l’agrandissement du parc. Ils réclament une étude d’impact plus complète afin de fixer le nombre de visiteurs que le parc peut supporter sans danger pour le maintien de sa biodiversité et de son intégrité écologique.