Une bonne nouvelle après avoir souffert le martyre

GUÉRISON. Les mauvaises nouvelles ont été particulièrement nombreuses dans la vie de Michel Bureau au cours des dernières années. Alors, lorsque les médecins lui ont annoncé tout récemment qu’il n’y avait plus de trace de cancer sur sa langue, ce fut accueilli comme un véritable cadeau du ciel.

L’homme de 60 ans tenait à partager publiquement cette information, afin d’expliquer son «silence radio» durant la période estivale. D’autant plus qu’il avait été abondamment présent sur les médias sociaux au début du mois de juin, après avoir complété le Circuit de l’Abbaye à la marche.

Après cet événement grandement médiatisé, qui lui avait valu une certaine notoriété et beaucoup d’admiration, sa vie a bien failli basculer encore une fois.

«J’ai subi une hémorragie au niveau de la langue le 24 juin, et j’ai perdu trois litres de sang. Ça m’a valu une hospitalisation qui a duré presque tout l’été, sans oublier 25 traitements de radiothérapie et deux autres de chimiothérapie. J’ai souffert le martyre pendant un mois. Je ne souhaite à personne de vivre cela», a-t-il raconté avec beaucoup d’émotion.

Alors qu’il s’était résigné à abandonner tout traitement médical traditionnel, M. Bureau apprend que son «cancer a disparu». Presque trop beau pour être vrai. «J’ai passé un scan et on m’a annoncé dès le lendemain qu’il n’y avait plus aucune trace. Je pleurais de joie. J’ai même demandé au médecin de l’enregistrer afin d’être sûr que les gens me croient», explique-t-il.

Incapable de manger et boire convenablement en raison des durs traitements dans sa zone buccale, Michel Bureau doit se nourrir par gavage (voie tubulaire) depuis deux mois. Son apparence physique en a pris un coup, lui qui a perdu une quarantaine de livres. «J’en ai pour quelques semaines encore à devoir me gaver. J’ai vraiment hâte de pouvoir recommencer à manger normalement. C’est extrêmement difficile de sentir l’odeur de la nourriture sans pouvoir y goûter», a fait remarquer celui qui souffre également de zona et de fibrose pulmonaire.

«Malgré toute la souffrance, je sais que ça va revenir», ajoute-t-il sur une note d’espoir.

 

Le Centre de soutien de l’Estrie: une bouée de sauvetage

Si Michel Bureau réussit à garder le moral, il en donne une bonne part de crédit au Centre de soutien de l’Estrie. Cet organisme à but non lucratif aide les gens aux prises avec le cancer, la fibromyalgie ou une maladie dégénérative, et propose des traitements complémentaires à la médecine traditionnelle, tels que les produits naturels, la méditation ou encore la technique psychocorporelle . «J’ai commencé à fréquenter cet endroit (à la Place Paton, à Sherbrooke) en 2017 et on m’offre gratuitement un suivi psychologique et des techniques énergétiques. En sortant de là, tu es complètement zen», illustre-t-il.

«Quand tu vis une épreuve, tu as besoin d’être bien entouré afin que ta vie prenne le bon bord. Sans l’aide de mon psychologue, je n’aurais jamais passé au travers», laisse-t-il entendre.

Question d’aider – dans la mesure de ses moyens – le Centre de soutien de l’Estrie, Michel Bureau invite à la population à participer au Défi Everest, ce dimanche 6 octobre à Sherbrooke.

Cette activité de financement (defieverest.com) consiste à gravir la très abrupte côte Don-Bosco à 200 reprises, afin d’amasser des fonds pour l’organisme de son choix.  «Ma forme actuelle ne me permet pas de faire une telle activité, mais je serai sur place pour encourager les participants. Cet organisme mérite d’avoir un meilleur soutien financier», plaide celui qui a également tenu à souligner le support de sa fille Marie-Lynn et son gendre Janick, ainsi que celui de ses «deux merveilleux petits-fils» Lorick et Logan.